La garde à vue de la jeune femme de 18 ans arrêtée à Béziers a été levée ce jeudi matin. Présentée dans la journée à un juge d’instruction dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire, elle est suspectée d’avoir préparée un attentat à l’occasion du week-end de Pâques.
La suspecte de 18 ans, interpellée samedi 3 avril dans le quartier de La Dévèze à Béziers, est désormais appelée par ces initiales « L.B ».
Son arrestation a été menée suite à des renseignements faisant état d'une menace d’attentat contre une église à l'occasion du week-end de Pâques. L.B. est suspectée d’association de malfaiteurs terroriste criminelle, de détention de substances ou produits incendiaires ou explosifs en relation avec une entreprise terroriste.
Une mise en examen par le parquet national antiterroriste
La jeune femme âgée de 18 ans était inconnue des services de renseignement. Elle n'a jamais été condamnée et est déscolarisée depuis 2 ans. L’exploitation de ses supports téléphoniques a mis en évidence la présence d’images de propagande de groupes djihadistes.
Dans sa chambre, les enquêteurs de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ont découvert plusieurs bouteilles de produits susceptibles d’entrer dans la composition d'explosifs et deux dispositifs susceptibles de constituer des engins explosifs improvisés en cours d’assemblage.
Une recette de fabrication d'explosifs dans un carnet
La perquisition a permis également de découvrir des photos de la décapitation de Samuel Paty et de djihadistes armés. Se trouvait également un carnet de notes contenant notamment une recette de fabrication d’explosifs et le schéma d'une église située à proximité de son domicile. En revanche, aucun explosif constitué n'a été retrouvé.
À l'issue des quatre jours de garde à vue, L.B. va être présentée ce jeudi devant un juge d’instruction. Sa mise en examen lui sera alors signifiée. Le placement en détention provisoire de la jeune biterroise est requis par le Parquet national antiterroriste.
La mère et ses 3 soeurs libres
La mère et les trois soeurs de la jeune femme, également interpellées, ont été remises en liberté entre lundi et mercredi. "Aucun élément n'est venu impliquer les soeurs et la mère de L.B. dans la préparation d'un projet d'action violente" et "aucun élément de radicalisation n'a par ailleurs été relevé les concernant" a indiqué le parquet national antiterroriste dans un communiqué.