Plus de 100 personnes se sont rassemblées ce dimanche et ont organisé un pique-nique dans l’ancien Carmel à Sète. Ils veulent que ce lieu soit préservé et demandent à la mairie et au promoteur immobilier de revoir leur projet de construction de parking et de logements.
Une nouvelle fois l’association des riverains du carmel de Sète s’est mobilisée. Ayant épuisée quasiment tous les recours judiciaires, l'association qui milite pour la préservation de ce poumon vert en plein cœur de Sète, demande à la mairie et au promoteur de revoir le projet de construire 141 logements et 300 places de parking.
Alors pour poursuivre le combat quoi de mieux qu'un pique nique improvisé à l'endroit même où tout doit disparaître.
Non à la bétonisation
L'association ne s'oppose pas à une réhabilitation du site, elle aimerait juste que la voix des habitants soit entendue.
Car il y a près de trois ans, la ville de Sète a signé un projet de démolition pour cet ancien carmel, inoccupé depuis 5 ans, en faveur d’un promoteur immobilier, Urbat. Ce dernier souhaite y construire un parking de 300 places et des bâtiments de quatre étages pouvant accueillir jusqu’à 131 logements sur les 8 000 m² de l’ancien couvent.On ne veut plus voir notre ville bétonnée, massacrée et urbanisée au maximum et ce couvent ça fait partie du patrimoine qui nous reste, il nous en reste pas beaucoup mais quand même. Modifier, améliorer oui mais pas démoli, confie une habitante de Sète.
Sète ne fait que de bétonner, et ça c'est du patrimoine, il ne faut pas le démolir, ajoute une habitante.
Le poumon de la ville
Pour les habitants du quartier ce bâtiment et les 8000 m2 de verdures attenantes sont une richesse pour la ville :A Sète, ils construisent, ils construisent, ils construisent alors qu’ici l’endroit est magnifique, il y a de la verdure, il pourrait faire un truc plus artistique, il faut qu’ils laissent de l’espace et qu’ils ne bétonnent pas tout.
Si le tribunal administratif a déjà rejeté tout les recours, les opposants au projet se raccroche à un petit espoir. Que le promoteur et la municipalité entendent enfin leurs voix.
Le reportage de Laurent Beaumel et Enrique Garibaldi