Saint-Gély-du-Fesc : P-O Lumineau inhumé chez lui

Le jeune Maréchal-des-logis, décédé samedi en mission en Afghanistan, aura son nom au monument aux morts.

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La cérémonie et l'inhumation du soldat français, mort en Afghanistan, aura lieu ce vendredi après-midi. La famille a souhaité la discrétion. Jeudi, un hommage national était rendu à ce militaire et à ses 3 collègues, tués dans la Vallée de Kapisa, au nord-est de Kaboul.

L'hommage de la nation jeudi à Paris

Un hommage solennel a été rendu jeudi aux Invalides aux quatre soldats tués samedi en Afghanistan, au cours duquel François Hollande a exprimé la "gratitude" de la France à ces hommes morts pour les "valeurs hautes et justes" de "paix, de liberté et de démocratie".

Les anciens présidents Nicolas Sarkozy, dont c'était la première sortie officielle depuis la passation des pouvoirs, le 15 mai, et Valéry Giscard d'Estaing ont assisté à la cérémonie, ainsi que plusieurs anciens Premiers ministres (Dominique de Villepin, Lionel Jospin, Alain juppé, Edith Cresson, François Fillon), tous invités comme le veut le protocole.

Presque tous les ministres, dont le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault, ainsi que de nombreuses autres personnalités politiques, de droite (Jean-François Copé, Bernard Accoyer...) et de gauche (Jean-Pierre Bel, Martine Aubry...) étaient également présents.

 

 

Paris - Hommage aux Invalides - 14 juin 2012

Aujourd'hui, "la France est une famille endeuillée, rassemblée autour des cercueils de quatre de ses enfants", a affirmé le chef de l'Etat, lors de son éloge funèbre.

Les cercueils recouverts du drapeau tricolore, portant chacun la photo du défunt et un coussin rouge sur lequel avait été disposée la médaille de chevalier de la Légion d'honneur délivrée à titre posthume, avaient été disposés dans la cour d'honneur des Invalides. Les différents corps d'armée étaient représentés.

Ces quatre militaires sont "morts pour des valeurs justes et hautes", celles de "la paix, la liberté, la démocratie, la souveraineté d'un peuple", pour "les valeurs de la France", a affirmé M. Hollande. "Au nom de la France, je leur dis notre gratitude", a-t-il ajouté.

"Le courage discret, silencieux, intime" des familles

Le chef de l'Etat a également tenu à associer dans son éloge les deux interprètes afghans tués dans l'attentat et a évoqué les cinq autres soldats français blessés.

L'adjudant-chef Thierry Serrat, le maréchal des logis-chef Stéphane Prudhom, le maréchal des logis Pierre-Olivier Lumineau, et le brigadier Yoann Marcillan, ont été tués samedi dans cet attentat-suicide, en Kapisa (est de l'Afghanistan).

Ils appartenaient au 40e régiment d'artillerie de Suippes (Marne) et au 1er Groupement interarmées des actions civilo-militaires de Lyon.

"Lutter contre le fanatisme, le terrorisme, la haine aveugle, aider fraternellement un peuple à retrouver le chemin de sa souveraineté, tel était la mission de nos quatre compatriotes", a poursuivi M. Hollande.

Le chef de l'Etat a tenu à élargir son hommage à tous les soldats français morts en Afghanistan - quatre-vingt-sept depuis fin 2001 - affirmant que "la France (devait) à son armée une part éminente de ce quelle est aujourd'hui, de sa grandeur, de son indépendance, de son rayonnement dans le monde, d'être restée une nation libre".

S'adressant aux familles des soldats engagés en Afghanistan, M. Hollande a salué le "courage discret, silencieux, intime", que nécessite le fait d'avoir un parent exposé au risque. Il a évoqué "la peur de perdre un proche, de le voir revenir blessé, handicapé", avant d'adresser ses pensées aux 700 blessés français depuis le début du conflit.

Le président a également confirmé le retrait anticipé des troupes combattantes françaises d'Afghanistan, "dans l'ordre et la sécurité", d'ici fin décembre.

Avant cet hommage militaire, une cérémonie s'était déroulée en l'église Saint-Louis des Invalides, au cours de laquelle Mgr Luc Ravel, évêque aux Armées françaises, a prononcé une émouvante homélie à l'adresse des femmes, mères et soeurs des militaires.

"Le risque appartient au soldat. Il faut le lui laisser. Quitte à lui pardonner", a-t-il dit.

Avant de partir, François Hollande, qui devait ensuite s'envoler pour Rome, a rencontré à huis-clos les familles des soldats tués.

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