Audrey Crespo-Mara, la présentatrice de TF1 insultée sur Facebook par Thibault Estadieu, le maire (divers droite) de La Salvetat-sur-Agoût dans l'Hérault, annonce qu'elle porte plainte. On fait le point complet sur cette polémique.
Insultée par le maire de la Salvetat-sur-Agout (Hérault) Audrey Crespo-Mara, la présentatrice des journaux télévisés de TF1, va porter plainte contre Thibault Estadieu, maire de La Salvetat-sur-Agout (Hérault). C'est ce qu'a confirmé lundi soir l'avocat de la journaliste, Maître Jean Ennochi.
Propos insultants et misogynes
Sur Facebook, l'édile héraultais avait écrit des propos insultants et misogynes, traitant la jeune femme de "pouffiasse de présentatrice de TF1 à l'allure de cagole", après une altercation en plateau entre la présentatrice et Nicolas Dupont-Aignan. Furieux de ne pas avoir été invité au débat de lundi soir avec les 5 "grands" candidats à la présidentielle, le candidat de Debout la France avait quitté le plateau après un échange tendu avec elle.
Des propos supprimés mais passibles de 12 000 € d'amende
Selon nos confrères de Midi Libre, Thibault Estadieu, prenant la défense de Nicolas Dupont-Aignan, aurait également écrit dans des commentaires supplémentaires, qu'elle "n'a qu'à aller se prostituer ailleurs", commentaires qui ont depuis été supprimés de la page du maire de la Salvetat-sur-Agout.
Audrey Crespo-Mara a donc porté plainte devant le tribunal de grande instance de Paris pour injure publique envers un particulier. Le maire (divers droite) risque 12.000 € d'amende et une inscription sur son casier judiciaire.
Cette injure est considérée comme publique car elle a été écrite sur la partie ouverte à tous du compte Facebook de Thibault Estadieu. Ce ne serait pas le cas si elle n'avait été partagée qu'avec ses "amis" Facebook, comme l'a déjà déterminé la jurisprudence. Les propos visés par la plainte ont ont été supprimés lundi vers 18H00.
Deuxième polémique en quelques mois
Il y a quelques mois, la petite commune de la Salvetat-sur-Agout, dans les hauts cantons de l'Hérault, s'était retrouvée au coeur d'une autre polémique, après l'installation d'un groupe musical aux textes ultra droitiers et soupçonné de dérives sectaires : les Brigandes. Le maire, Thibault Estadieu, qui les avait accueillis dans un premier temps sans a priori, s'était ensuite désolidarisé des prises de position des Brigandes.