Chaque année, des milliers de familles d'Occitanie issues de la diaspora maghrébine passent les vacances estivales au pays. Un voyage fortement compromis cet été : au Maroc et en Algérie, certaines frontières restent hermétiquement fermées, alors que plusieurs villes se reconfinent.
Pas de vacances "au bled" cette année pour plusieurs milliers de familles d'Occitanie. Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, les voyages en Algérie et au Maroc sont fortement compromis : plusieurs villes se reconfinent suite à l'appartition de nouveaux foyers du virus, et les familles se résignent à annuler leurs vacances au pays.
Le Maroc, principale diaspora en Languedoc-Roussillon
Le Maroc a rouvert ses portes mardi 14 juillet, mais uniquement à ses ressortissants. L'accueil dans le royaume reste néanmoins très sélect : un test sérologique négatif est demandé à chaque embarquement. Le certificat doit dater de moins de 48 heures avant le départ.Avant les Algériens, la communauté marocaine s'impose comme la principale diaspora en Occitanie. 65% des immigrés et de leurs descendants déclarent visiter le Maroc tous les étés, à l'image de Besma, étudiante originaire de Fès. La jeune femme a été découragée par les conditions exigées par le Maroc, et ne partira pas en juillet.
Depuis lundi, la métropole de Tanger est soumise à un reconfinement total, suite à l'explosion des foyers de coronavirus ces dernières semaines. La ville est directement reliée au port de Sète par le ferry.
En Algérie, les frontières hermétiquement fermées
Avec 20.000 malades depuis le début de la pandémie, l'Algérie est le pays le plus durement touché par le coronavirus au Maghreb. Malgré le déconfinement prononcé début juin, les frontières terrestres, aériennes et maritiques de l'Algérie restent fermées. Les villes touristiques de Tipaza et Sétif se reconfinent quartier par quartier, suite à l'apparition de nouveaux foyers épidémiques.Selon le ministère du Tourisme, 1,25 million de personnes se rendent chaque année en vacances dans leur Algérie d'origine. Ce flux représente plus de la moitié des entrées sur le territoire algérien.