Une fuite de gasoil a été détectée lundi 8 juin, sur le site industriel classé en Seveso à Frontignan. "Rapidement maîtrisée", celle-ci n’aurait pas causé de conséquences sur l’environnement à ce jour, précisent les services de l’Etat.
C'est par la voie d'un communiqué de presse que la préfecture a annoncé la détection d'une fuite sur un bac de stockage du dépôt GDH Frontignan. Celle-ci se serait produite lundi 8 juin, et aurait mobilisé la visite de l’inspection des installations classées/DREAL Occitanie, sous l’autorité du préfet de l’Hérault dès le lendemain.
"Elle s’est traduite par une imprégnation des terrains supportant le bac et l’écoulement du gasoil vers le bassin de collecte", détaille le communiqué.
Surveillance renforcée
Le communiqué précise par ailleurs qu’un arrêté de mesures d’urgence a été pris suite à cet incident. Celui-ci impose la mise à l’arrêt immédiat du bac en cause ainsi que son expertise.
Des mesures de surveillance renforcée des installations ont été également demandées.
Quelles conséquences sur l'environnement ?
En revanche, il précise que "les investigations sur le site n’ont pas mis en évidence de conséquences sur l’environnement".
Classé en Seveso "seuil haut" - ce qui signifie qu’il présente des risques d'accident majeur en raison de la quantité totale de matières dangereuses qu’il abrite - le site fait l'objet d'une surveillance toute particulière de la part des associations protectrices de l'environnement. Alors pour l'Observatoire du Pays de Thau, cet "incident industriel", est inquiètant.
Nous allons suivre de très près ce dossier, tous les étangs sont en interconnexion, il pourrait y avoir des répercussions,
exprime la présidente Brigitte Cohen.
"GDH est un dossier très chaud, il y a des antécédents avec notamment l’état des cuves qui avait été pointé du doigt", précise Brigitte Cohen.
En 2016 notamment, une cuve avait subi de gros dégâts lors des intempéries. Un incident sans conséquence grave, mais qui avait à l'époque fortement inquiété élus et riverains.
A l'heure actuelle, la région Occitanie compte au total 86 sites classés Seveso : 50 établissements sont classés en seuil haut et 36 en seuil bas.
Qu’est-ce que la norme Seveso ?
Cette norme européenne a été instaurée en 1976, à la suite d’un accident industriel sur la commune italienne de Seveso. Le classement établi détermine le potentiel de danger que représente une entreprise produisant ou stockant des produits chimiques.La différence entre "seuil haut" et "seuil bas" s’explique par la quantité de produits présents sur les sites classés.
Les entreprises sont responsables de la sécurité de leurs bâtiments et doivent présenter les moyens de protection nécessaires en cas d’accident. C’est ensuite à la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de contrôler la conformité des sites à la norme Seveso.