Pour protéger sa faune et sa flore maritime, la commune de Marseillan dans l’Hérault a investi dans des huttes permettant d’abriter les larves des poissons. C’était il y a quatre ans : aujourd’hui, le bilan de ces nurseries est très positif.
Il y a quatre ans, 90 huttes à poissons ont été installées dans les deux ports de Marseillan, dans l'Hérault.
On les appelle des biohuts : "des habitats écologiques conçus pour abriter les larves des poissons, pour les aider à se protéger des prédateurs dans les ports où ils manquent d’habitat naturel", explique Lucas Béranger, écologue à Biotop.
Intégrées aux paniers mis dans l’eau, des coquilles d’huîtres servent d’abris.
Une nécessité, quand on sait que dans les eaux portuaires bétonnées, le taux de mortalité des petits spécimens avoisine généralement les 90%.
La commune de Marseillan a été la première à investir dans l’installation de ces nurseries pour poissons, brevetées par l’entreprise Ecocéan.
"On a vraiment constaté un bilan très positif sur ces abris", souligne Sabrina Palmieri, chargée de communication. Dans l’année, 900 poissons, et 35 espèces de faune et flore ont ainsi été recensées.
"Ça nous a permis de pouvoir les améliorer et de les commercialiser auprès des ports qui sont prêts à faire une réelle opération de restauration écologique." En Méditerranée, 15 autres ports ont ainsi suivi l’exemple de Marseillan.
Le reportage de Pascaline Arisa et François Jobard :