Inspiré d’une bande dessinée, le principe du chessboxing est d’alterner 6 rounds d’échec et 5 rounds de boxe à la suite. À Sète dans l’Hérault, la fédération française est en pleine période de sélection pour les championnats du monde qui se tiendront en octobre prochain en Italie.
Des pions et des gnions c’est en quelque sorte la définition du chessboxing , une discipline qui mêle jeu d'échecs et boxe anglaise. Des sélections pour les futures compétitions internationales se déroulent à Sète (Hérault) depuis le 2 septembre. Le matin la journée commence par une séance technique sur la plage. L'occasion pour une quarantaine de chessboxers en herbe ou confirmés de préparer les sélections de l’après-midi.
Curieux plus nombreux
Depuis les premiers championnats du monde en 2007, la discipline attire de plus en plus de curieux. "On travaille sur le chessboxing depuis 2017. On était une petite dizaine au début, aujourd’hui on est une quarantaine venant des quatre coins de France.
Ce sont des athlètes que tout oppose et que tout unit.
Guillaume SalançonPrésident de la Fédération française de Chessboxing
Trois façons de gagner
Vient ensuite le temps des affrontements. Il existe 3 façons de gagner : par KO, échec et mat ou en poussant son adversaire à la faute. Les capacités de réflexion comptent donc autant que les capacités physiques, même si chacun a sa préférence. Lara Arnas, double championne du monde, mise davantage sur les échecs. "Je suis avant tout une joueuse d'échecs, donc j'essaie de gagner le plus vite possible aux échecs et de survivre à la boxe", sourit Lara Armas, 32 ans, championne du monde 2019 et 2022 de Chessboxing.
Fatigue mentale et physique
D'autres à l'inverse se démarquent davantage en boxe comme Mathéo Kielbowicz. Mais après plusieurs rounds acharnés contre son adversaire, les coups subis ont fini par avoir raison de sa concentration. Il s'incline après 3 fautes consécutives sur l’échiquier. "Il faut avoir un gros mental et arriver à dépasser son stress. Après une partie d'échecs, on réfléchit tellement que l'on n'a pas le temps de se reposer", ajoute Mathéo Kielbowicz, 16 ans, boxeur.
Prochaine étape pour les sélectionnés, l’Italie où ils devront défendre le titre de la France.
Écrit avec Dorian Nary Jenkoff