Ils sont 5 à pouvoir disputer le second tour des municipales à Sète. Mais tous ne resteront pas forcément. Des discussions délicates sont en cours pour une fusion à gauche. Pour peser face à François Commeinhes, le maire sortant arrivé en tête, qui brigue son 4e mandat.
C’est un peu la rencontre de la dernière chance. Ce mercredi soir, Véronique Calueba, tête de liste LFI/PCF/EELV, arrivée 2e avec 19,2% a rendez-vous avec le socialiste Sébastien Denaja, classé juste derrière (17,6%). Une rencontre importante pour déterminer si oui ou non ils partent ensemble au second tour. Au centre des discussions, quelle répartition entre les deux listes, quid de la présidence de l’agglo mais surtout l’alliance bute sur le cas Rudy Llanos, le 5e homme de cette élection.
A gauche : alliance à 2 ou à 3 ?
L’ex-adjoint au maire a récolté avec sa liste centriste 11,5 % des voix. Un score stratégique. Dès la reprise de la campagne, Sébastien Denaja a appelé à un vaste rassemblement : “Moi mon but, c’est d’offrir aux Sétois la possibilité d’avoir un bulletin qui peut gagner”. Mais ça coince. Véronique Calueba ne veut pas d’un trio : “Nous n’avons jamais envisagé une fusion avec Monsieur Llanos qui a été le 1er adjoint du maire et qui a porté sa politique. Mais s’il souhaite le changement, il peut appeler à voter pour nous."Rudy Llanos, le 5e homme au coeur des enjeux
Dans le camp LLanos, on regrette cette fin de non-recevoir. “Les idéologies partisanes ont pris le dessus dans cette campagne. Madame Calueba refuse de s’associer ; elle en assumera les responsabilités,” prévient Charles Khoury, le directeur de campagne.Toutes les possibilités restent pour l’heure activées : une association avec simplement Sébastien Denaja, un 2e tour seul dans l’espoir de récolter deux sièges, ou un retrait pur et simple.
Sébastien Pacull : l’Union des droites… et plus si affinités
Une position que l’on suit de près aussi à l’autre bout de l’échiquier. Sébastien Pacull, ancien adjoint au maire, ex patron des Républicains dans l’Hérault, repart seul avec sa liste d’Union des droites. Une liste qui n’a pas rassemblé toutes les voix espérées (14,3%). Mais pour gonfler encore un peu le score, son équipe mise sur les électeurs de Rudy Llanos, ou des votants de gauche qui ne se reconnaîtraient pas dans l’éventuel accord Calueba/Denaja. “Notre liste est plurielle et peut séduire ceux qui ne veulent ni du maire sortant, ni d’une alternative communiste”, avance dans son équipe Johana Maurel.François Commheines : 3 jours de campagne, et puis c’est tout
Arrivé confortablement en tête au premier tour avec 34,85 % des voix, le maire François Commheines est clair : il ne fera campagne que les trois derniers jours, occupé par la crise sanitaire à gérer. Son urgence est là, confie son équipe. D’autant que le projet est bouclé, et la liste déposée sera la même. Une affaire rodée, depuis trois mandats. Est-il inquiet d’une éventuelle fusion à gauche ? “Le retour d’une alliance socialio-communiste à la mairie inquiéterait surtout les Sétois”, répond l’un de ses proches.Reste l’inconnu de la participation : 47,80 % de votants au premier tour dans l’Ile singulière. Combien seront-ils à se déplacer le 28 juin prochain ? Tout dépendra de l’état de la crise sanitaire bien sûr, mais aussi de l’affiche que proposera ce second tour à 3, 4 ou 5 candidats…