Pêche : journée morte au port de Sète, les marins crient leur colère face aux réglementations et à la hausse des carburants

Aucun bateau n’est sorti du port de Sète ce jeudi 30 mars. Comme dans de nombreux ports de France aujourd'hui, les marins veulent alerter sur leur difficultés et dénoncer les réglementations européennes.

Aucun poisson pêché, aucun poisson vendu ce jeudi 30 mars. Les marins pêcheurs de toute la région crient leur colère. Ils dénoncent le plan d’action présenté par la commission européenne. Une manifestation nationale qui résonne aussi dans leur zone de pêche. Ils craignent l’interdiction de certains de leurs outils. Les arts trainants, autrement dit, les chaluts, les dragues notamment pourraient être interdits dans les aires marines protégées en 2030.

Si on arrête le chalutier, la pêche artisanale va disparaître. Alors qu’au niveau de l’Europe on subventionne la pêche industrielle. Si la filière de la pêche est à l’arrêt, il n’y aura plus de poissons dans les assiettes françaises, ou alors des poissons qui viennent de l’étranger.

Fabrice Duprat

Marin-pêcheur

Près de 100 marins pêcheurs de l’Occitanie ont rejoint le mouvement pour exprimer leur détresse et leurs difficultés au quotidien. Restriction des zones de pêches, augmentation du prix du carburant, empilements administratifs, fragilise le secteur. Les marins pêcheurs sont inquiets pour leur avenir.

Les problèmes administratifs nous empêchent de travailler. Aujourd’hui, un pécheur a besoin d’une secrétaire au quotidien pour remplir les papiers. Il faut changer notre modèle.

Bernard Perez

président du comité régional des pêches d'Occitanie

La flotte française a diminué d'un quart en 20 ans. La pêche nationale ne représente plus que 25% du poisson vendu sur les étals de l’hexagone. Dans ce contexte, les marins pêcheurs ont envoyé au président de la République, une lettre ouverte et réclament d'être reçus à l'Elysée.

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