Le 22 février dernier, un semi-remorque transportant plus de 17 tonnes de tabac à narguilé a été intercepté par les services douaniers à Aubervilliers, en Île-de-France : parti de Sète, le véhicule devait a priori se rendre en Belgique.
C'est ce qu'on appelle une grosse prise. Lundi 22 février, les services douaniers ont procédé au contrôle d'un semi-remorque sur un ensemble routier à Aubervilliers, en Île-de-France : il y ont découvert plus de 17 tonnes de tabac à narguilé ainsi que la somme de 30 000 euros en liquide, apprend-on ce vendredi 12 mars.
Partie de Sète, cette cargaison devait a priori se diriger vers Anvers, en Belgique, selon les documents retrouvés dans le camion. Les autorités sont toutefois persuadées que la marchandise était destinée à la revente en France. La saisie totale a été estimée à plus de 4 millions d'euros sur le marché clandestin.
De nationalité belge, les deux occupants du véhicule sont défavorablement connus de la justice.
Un trafic de tabac international
Cette affaire est loin d'être un cas isolé : rien qu'en 2019, 45 tonnes au total de tabac à chicha avaient été saisies sur le territoire français, bien souvent en provenance des Emirats arabes unis. Les démantèlements d'ateliers clandestins de fabrication de ce produit ne sont d'ailleurs pas rares en Europe.
Principalement consommé par les jeunes, qui apprécient son côté convivial, le tabac à narguilé est "particulièrement attractif pour les organisations criminelles", précise un communiqué du ministre délégué en charge des Comptes publics Olivier Dussopt.
Ce dernier a d'ailleurs salué "la mobilisation des services douaniers dans la lutte contre le trafic de tabac qui alimente l'économie souterraine". Reste à savoir à présent d'où vient la marchandise : aurait-elle pu être importée par bateau depuis le Maroc jusqu'à Sète ? Les investigations ont été confiées par le Tribunal judiciaire de Bobigny au Service d'enquêtes judiciaires des finances.