Ils ont adressé un courrier au préfet de l'Hérault et au maire de la ville. Il fait suite à l'insécurité croissante dans ce quartier sensible de la ville.
"Depuis plusieurs années le quartier de l’Ile de Thau est le théâtre de violences répétées ; les habitants vivent dans l’angoisse pour leurs enfants et eux-mêmes et se sentent abandonnés. Des actions rapides pour que le quartier retrouve une sécurité et la paix doivent être mises en œuvre avec les forces de police nationale et municipale, en lien avec le Préfet. Mais c’est aussi un plan politique réfléchi, concerté et à long terme que nous devons mettre en place pour répondre aux besoins sociaux, culturels et éducatifs de ce quartier qui fait partie de la ville de Sète".Le courrier adressé au maire de Sète est signé par les Conseillers Municipaux du groupe « Ensemble pour Sète » Véronique Calueba, Madeleine Estryn, Anne-Monique Lesage, Laura Seguin, Audrey Vedel, Sébastien Andral, Philippe Carabasse, Sébastien Denaja, Laurent Hercé.
Au courrier adressé au maire de Sète vient s'ajouter la lettre de Sébastien Pacull, conseiller municipal de l'Union des droites, demandant le classement du quartier de l'Ile de Thau en Zone de sécurité prioritaire.
Faits divers à répétition
"Construit en 1968, il se compose d'habitations pavillonnaires... et de logements sociaux... Il n'a pas connu de difficultés durant de nombreuses années. Cependant, il devient dangeureux : la délinquance s'y développe de manière exponentielle".
L'élu fait référence dans son courrier à des faits divers récents tels que l'homicide d'un jeune homme en pleine rue au mois d'avril dernier, "abattu en public par trois individus", à des coups de feu, près d'une école qui ont entraîné le confinement de ses élèves et à une fusillade dans le centre commercial le week-end dernier... "Un centre commercial laissé en proie à des trafiquants de drogue".
Si l'élu ne remet pas en cause l'efficacité des services de police, il souligne cependant des effectifs insuffisants pour "appréhender les auteurs des infractions et autres crimes commis dernièrement".
Pauvreté en hausse
" En raison d'une délinquance d'une particulière gravité qui sévit fréquemment, il est fortement souhaitable que ce quartier soit classé en ZSP", conclut l'élu qui ajoute que "la crise sanitaire a encore aggravé les inégalités, le taux de pauvreté et le chômage qui dépasse déjà les 30 % dans cette zone géographique".