Florian Ambrosio est l'auteur de ce cliché capturé depuis Sète pendant les orages du week-end dernier qui se sont abattus sur Hérault. Il raconte la technique et la patience pour parvenir à capturer cette scène.
Un appareil photo, un k-way, et beaucoup de passion. Florian Ambrosino chasse les orages depuis dix ans maintenant, si ce n'est plus : "Depuis que je suis tout petit, ça me fascine. Je sortais pendant les orages quand j'étais enfant, j'adorais ça", explique le Sétois de naissance.
Alors quand il commence à s'intéresser à la photographie quelques années plus tard, allier ses deux passions devient une évidence. "Je photographie les orages depuis 2013", ajoute Florian Ambrosino.
Depuis que je suis tout petit, ça me fascine !
Florian Ambrosino
Tout un art
À tous les chasseurs d'orages en herbe, inutile de rappeler qu'un éclair ne se photographie pas aussi facilement qu'un coucher de soleil. "Il y a des étapes à respecter, et ça commence par la prévision". Le photographe regarde d'abord la météo sur des sites spécialisés, et repère le parcours (prévu) de l'orage et son intensité.
"Vient ensuite le positionnement". Florian prend soin de s'installer en dehors de l'orage : "l'idée est de se mettre à quelques kilomètres pour ne pas se prendre la pluie, tout en trouvant un endroit qui est dans le sens de l'orage et qui offre un bon panorama." Pour la photo de Sète, le photographe était placé sur le Mont Saint-Clair, à cinq kilomètres des impacts.
Une fois les formalités passées, la technique du photographe et la maîtrise de son appareil rentrent en jeu. Le chasseur d'orages doit trouver l'alliage parfait de tous ses réglages. "Le plus risqué avec les éclairs, c'est que la photo soit cramée" , explique-t-il. Alors le passionné fait appel à un outil précieux pour qui veut courir après la foudre : le détecteur de lumière (ou flash). Ce petit boîtier déclenche la photo au moment de l'éclair. Mais les ratés restent nombreux.
Patience
Si une étape est manquée, le risque est de repartir bredouille, même après plusieurs heures passées sur place. "Une fois sur deux, on repart sans rien", concède Florian. "Il suffit qu'on bouge le trépied ou qu'on modifie nos réglages quelques secondes, pour parfois rater le seul éclair qui passera devant nous ce soir-là."
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Une chose est sûre, Florian a la patience et l'abnégation. Faire des heures de route pour se retrouver finalement au cœur du brouillard du Lodévois et ne pas réussir à faire une seule photo ne le freine pas : "Je sais que ça fait partie du défi, et que c'est ce qu'il faut pour réussir à capter nos meilleures images."
Une fois sur deux, on repart sans rien
Florian Ambrosino
Quand il ne photographie pas les éclairs aux quatre coins du département, Florian guette la météo. Non pas pour savoir quand se prélasser sur sa terrasse, mais pour guetter son prochain terrain de chasse.