VIDEO. Une décharge sauvage infestée de rats pollue la vie des riverains dans l'Hérault

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Une pétition contre une décharge sauvage a déjà recueilli 400 signatures à Frontignan (Hérault). Les riverains évoquent la présence de nombreux rats et l'insalubrité du site, tandis que les collectivités locales et territoriales se renvoient la balle. ©Caroline Agullo, Lou Florentin, France 3 Occitanie

Une pétition contre une décharge sauvage a déjà recueilli 400 signatures à Frontignan (Hérault). Les riverains évoquent la présence de nombreux rats et l'insalubrité du site, tandis que les collectivités locales et territoriales se renvoient la balle.

Aux abords de l'ancienne Foir'Fouille, l'avenue de la Méditerranée est bordée de tonnes de déchets jetés ça et là. Un peu plus loin, derrière la grille du site, à l'abri des regards, se trouve une seconde décharge sauvage. Un dépotoir insalubre qui pollue la vie quotidienne des riverains, comme l'explique Léonie, 83 ans : "quand il y a du vent, tout s'envole. Et on voit des rats !"

Les nuisances sont incessantes. Car tous les jours, ou plutôt toutes les nuits, depuis des mois, des voitures viennent se débarrasser de leurs déchets. Khalida Heddouche, riveraine immédiate de la décharge et mère de six enfants, possède l'habitation la plus proche de ce cloaque. Elle a dû renoncer à utiliser sa buanderie, infestée par les rongeurs dès que tombe de soir. Cette résidente réclame des mesures fortes.

Il faudrait mettre en place des caméras et que ceux qui font ça soient sanctionnés. C'est pas normal !

Khalida Heddouche, riveraine immédiate de la décharge

Des élus qui se renvoient la balle

Une pétition a été déposée en mairie de Frontignan. Le texte rassemble plus de 400 signatures. Mais le terrain n'appartient pas à la ville et tout le monde se renvoie la balle. Eric Bringuier, adjoint au maire, plaide pour un dialogue rapide afin de trouver une solution.

La compétence pour ramasser les ordures appartient à l'agglomération de Sète Agglopôle. Mais les terrains, eux, sont détenus pour moitié par la Région et pour moitié par le Département. C'est à eux de trouver des solutions durables pour empêcher qu'on puisse entrer et jeter.

Eric Bringuier, adjoint au maire de Frontignan

L'élu espère un tour de table prochainement pour régler le problème de façon pérenne. Sans attendre, Khalida Heddouche, qui a signé la pétition, a pris la décision de quitter sa maison pour s'installer loin des ordures.

Ecrit avec Caroline Agullo et Lou Florentin.

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