Depuis plusieurs semaines, des poissons morts sont retrouvés en quantité importante dans le Canal du Rhône à Sète, notamment au niveau d'Aigues-Morte. Maladie, pollution ou autre, le phénomène n'est pour l'instant pas expliqué. Des investigations sont en cours.
Des centaines de cadavres de poissons, dérivant dans le Canal du Rhône à Sète, au niveau de la commune d'Aigues-Morte, dans le Gard. C'est ce qu'ont constaté les habitants de la commune depuis environ un mois. "Le long des berges, vous en aviez par paquets de vingt, trente...", décrit Frédéric Felices, garde-barrière du Canal.
Un phénomène qui n'a pour l'instant pas d'explication. L'Office français de la biodiversité a prélevé les cadavres et est désormais en charge de mener l'enquête. Contacté au téléphone, l'OFB du Gard, basé à La Calmette, dit suspecter une maladie qui toucherait une seule espèce, le mulet, que l'on appelle aussi le muge. L'hypothèse d'une pollution n'est cependant pas écartée. Les investigations sont en cours. L'établissement public espère en savoir davantage en début de semaine prochaine.
"Je suis inquiet pour l'environnement"
Le phénomène s'est amplifié depuis une dizaine de jours. Des cadavres ont été vus aussi au Grau-du Roi, sur l’étang de l’Or, à Marsillargues et au Ponant...
Une situation qui alerte également les acteurs du canal. "Je me demande pourquoi. Est-ce que ce sont des produits chimiques ? Je suis inquiet pour l'environnement", s'interroge ce plaisancier anglais.
Mes parents, cela fait cinquante-huit ans qu'ils habitent ici. Même jeune, je n'avais jamais vu des poissons morts comme ça.
Une riveraine
L'étang de la Marette fermé
"Ce que je crains, c'est que cela se reproduise. Les eaux du canal du Rhône à Sète, c'est toute la partie Ouest/Nord-Ouest de la commune. Sachant qu'il y a aussi de l'irrigation dans les vignes...", s'inquiète quant à lui Michel Leblanc, adjoint à l’environnement à la Mairie d’Aigues-Mortes. Dans l'attente, la mairie a fermé l'étang de la Marette, où travaille un pêcheur professionnel.
Reportage de Céline Aubert Egret et François Jobard.