Le maire LR de Vendargues, Guy Lauret, n'a pas souhaité organiser de commémoration en l'honneur de l'enseignant tué à Arras ce vendredi 13 octobre. Il a envoyé un courrier adressé au président de la République, et appelle à changer "sur le fond" la législation.
Les drapeaux ont été mis en berne, et la minute de silence respectée au sein des établissements scolaires de la commune de Vendargues, dans l'Hérault. Le maire LR de la commune, Guy Lauret, a cependant refusé d'organiser un hommage à l'enseignant tué à Arras, dans les Hauts-de-France, vendredi 13 octobre dans une attaque au couteau.
"L'enjeu, c'était d'être un peu lanceur d'alerte, espère l'élu. Trois ans après [l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, NDLR.], ça recommence. Ce n'est pas que les hommages ne servent à rien, c'est qu'ils ne sont pas suffisants".
Guy Lauret ajoute : "Peut-être que des lois qui sont en vigueur depuis des décennies doivent être remises au goût du jour sur ces sujets-là. On a vu que le terroriste n'avait pas pu être expulsé parce qu'il était arrivé en France avant ses 13 ans. Il y a peut-être d'autres réglementations de ce type".
Il faut travailler sur le fond, vulgariser les lois
Guy Lauret, maire LR de Vendargues
L'élu a adressé un courrier au président de la République, lundi 16 octobre. "Devrions-nous laisser planer sur les générations futures, sur nos enfants, un nouveau danger car nous n'aurions pas su gérer ce type de situation, écrit-il. Vous êtes en exercice, et vous devez agir pour que nos concitoyens retrouvent espoir et goût à la vie".
Parmi les habitants de la commune, les avis sur cette décision divergent parmi les personnes que nous avons pu interroger. "J'approuve totalement son initiative, parce qu'il y a très longtemps que je pense comme lui. Les marches blanches, les minutes de silence, il y en a assez, commente cette habitante. Il faut que le gouvernement ouvre les yeux. Il faut revoir les lois pour faire quelque chose pour ces personnes qui sont des barbares".
"Cela n'empêche pas de faire un hommage"
"Je suis pour les minutes de silence, parce qu'il faut rendre hommage à ces personnes-là, mais c'est vrai qu'il faut un moment agir sur ce qu'il se passe", commente cet autre résident. "C'est sûr qu'il faut agir, mais cela n'empêche pas de faire un hommage à la personne qui est morte, quand même, regrette une autre.
Le maire espère quant à lui "un retour" de la part du président.
Reportage de Denis Clerc et Enrique Guaribaldi.