Le grimpeur de gratte-ciels Alain Robert, qui vit à Pézenas (Hérault), a escaladé ce 4 mars la Tour Agbar, plus haut building de Barcelone. Son but : démontrer qu'on peut dompter sa peur dans le contexte de l'épidémie de coronavirus.
Démontrer que l'on peut dompter sa peur, quelle que soit la situation, en particulier face au coronavirus : c'était l'objectif du "Spiderman" français Alain Robert. Le grimpeur, qui vit à Pézenas dans l'Hérault, a escaladé ce mercredi 4 mars 2020 le plus haut gratte-ciel de Barcelone, la Tour Agbar, à mains nues et sans corde, comme à son habitude.
145 mètres d'ascension contre la peur de la contagion
Il souhaitait "mettre en garde contre la peur contagieuse autour du nouveau coronavirus". Il a fallu 47 minutes au sportif pour parvenir au sommet du building, haut de 145 mètres, et redescendre. A son arrivée au bas de la Tour Agbar, il a été interpellé par les policiers catalans, sous les applaudissements des badauds. Un exploit filmé par nos confrères du quotidien catalan La Vanguardia.
"Le plus contagieux, c'est pas le virus, c'est la peur !"
Âgé de 57 ans, Alain Robert, qui a déjà escaladé 110 des plus hauts gratte-ciels du monde sur tous les continents, avait déjà escaladé la Tour Agbar en 2016. Cette fois, il a déclaré :
Il y a une certaine analogie entre ce que je fais, c'est à dire grimper sans corde, ce qui peut aussi instiller une certaine forme de peur, et ce qui se passe avec le coronavirus. Aujourd'hui, qu'est-ce qui est le plus contagieux ? Ce n'est pas le coronavirus, c'est la peur ! Il y a probablement 3 milliards d'individus qui aujourd'hui sont en train de "flipper" par rapport à cette maladie que finalement, on ne contrôle pas.
Guiness des records
Surnommé le "Spiderman français", Alain Robert figure dans le livre Guinness des records pour ses ascensions, au cours desquelles il fait souvent passer des messages politiques, comme en janvier 2020 sur la Tour Total de la Défense à Paris, en soutien à la grève contre la réforme des retraites.
Messages politiques
En août 2020, sur le Cheung Kong Center de Hong Kong, il avait aussi déployé une banderole pour la paix entre la Chine et l'ancienne colonie britannique, au plus fort de la crise politique et des manifestations des pro-démocratie.