C'est surtout le grand rush sur les bassins de production d'huîtres de l'étang de Thau. Décembre : c'est le mois où tout se joue pour les ostréiculteurs. La production devrait atteindre 8 000 tonnes pour 2015.
C'est un ballet de bateaux incessant depuis quelques jours entre les mas ostréicoles et l'étang de Thau Car au large, sous les tables, les huîtres sont à point. Elles ne sont déjà plus sur leur corde. Elles ont été nettoyées et rangées dans ces pochons de 15 kilos pour effectuer un dernier bain avant de partir vers nos assiettes.
Au mas, des saisonniers ont été recrutés en renfort pour gérer ce pic d'activité. Car une fois sortie de l'eau, il y a encore du boulot. Il faut nettoyer et trier les coquillages. Puis les répartir dans ces bassins d'eau purifiée. Une méthode habituelle qui prend des allures industrielles à l'approche des fêtes de fin d'année.
Après des années de galères liées à la surmortalité des huîtres à cause de l'algue toxique Alexandrium, le moral revient sur l'étang avec la reprise de la production. Elle devrait dépasser les 8000 tonnes cette année.
Reportage sur le bassin de Thau S. Banus/G.Spica
Du coup, la profession a de nouveaux des projets et en particulier, une nouvelle huître exondée. Grâce à ces paniers, les huîtres sont exondées c'est à dire remontées régulièrement à la surface en simulant les marées. Une huître de qualité supérieure qui pourrait se faire une place sur le marché haut de gamme.
Une cinquantaine de producteurs a adopté ce mode de production. La profession est entrée dans une démarche de reconnaissance de ce nouveaux produit plus rémunérateur. Une IGP Label Rouge est en cours d'instruction et devrait voir le jour d'ici à deux ans.