Belkacem Atamena est jugé par la cour d'appel de Toulouse, à partir de ce lundi 7 septembre, pour l'incendie criminel d'une pension de famille de la Croix-Rouge, à Lavelanet, en Ariège. Les faits remontent à 2014. En première instance, l'homme de 37 ans avait été condamné à 25 ans de réclusion.
Cela fait six ans presque jour pour jour que trois personnes ont perdu la vie dans l'incendie d'une pension de famille gérée par la Croix-Rouge, à Lavelanet, dans le département de l'Ariège. Une structure qui faisait office de "maison relais" pour des personnes en situation d'insertion, d'exclusion ou de précarité
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2014, aux alentours de trois heures du matin, le feu prend dans un parking situé sous la résidence. Deux véhicules sont touchés mais les flammes se propagent au bâtiment, surprenant les résidents dans leur sommeil. Trois d'entre eux perdent la vie, asphyxiés par les fumées.
La piste criminelle d'emblée privilégiée
Très rapidement, les enquêteurs s'orientent vers la piste criminelle. Des blocs de mousse sont en effet retrouvés sous l'un des véhicules incendiés. L'intervention humaine ne fait guère de doute. Un an plus tard, les gendarmes procèdent à l'interpellation de Belkacem Atamena. Alors âgé de 31 ans, l'homme est connu des services de gendarmerie : il a déjà été condamné à deux reprises pour des faits de violences conjugales, menaces de mort et destruction d'un véhicule à l'aide d'un engin incendiaire.Et justement, il est, selon plusieurs témoins, venu à la pension de famille proférer des menaces, sur fond de jalousie envers son ancienne compagne et un résident qu'il soupçonnait alors d'avoir une relation avec cette dernière.
Absence de preuves
Un faisceau d'indices mais pas de preuves matérielles, ne cessera de plaider la défense, et en premier lieu, l'accusé qui n'a cessé de clamer son innocence.Condamné en première instance par la cour d'assises de Foix à vingt-cinq ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté de vingt-deux ans, Belkacem Atamena avait fait appel de cette décision.
Depuis ce lundi 7 septembre, il est jugé en appel par la cour d'assises de Toulouse. Le verdict est attendu vendredi.
Voir le rappel des faits, par Lara Dolan, de France 3 Occitanie :