Statu quo en tête de championnat, Montpellier reste deuxième grâce à Olivier Giroud.
Montpellier, largement dominateur, s'est imposé 1 à 0 dans les dernières minutes face à une équipe de Nice qui reste engluée dans la zone rouge, samedi soir au Ray lors de la 21e journée de Ligue 1.
Montpellier, largement dominateur, s'est imposé 1 à 0 dans les dernières minutes face à une équipe de Nice qui reste engluée dans la zone rouge, samedi soir au Ray lors de la 21e journée de Ligue 1.
Les Héraultais ont longtemps piétiné avant de décrocher logiquement la victoire grâce à Olivier Giroud, qui a fini par prendre, à la toute fin du temps réglementaire, le meilleur sur un David Ospina très inspiré, qui l'avait même mis en échec sur penalty (31).
La patience et la constance des Montpelliérains ne sont pas restées vaines. Ils demeurent collés aux basques du Paris SG, vainqueur dans le même temps de Brest (1-0).
Le gardien international colombien de Nice a longtemps symbolisé le courage et
la solidarité de sa formation qui a tenu comme elle a pu.
Déjà très diminuée par la CAN, les blessures ou suspensions (10 absents avant cette rencontre), elle a perdu en cours de partie deux éléments supplémentaires: son capitaine Didier Digard, blessé à une cuisse sur une frappe (19e), puis le latéral droit Daecko Fofana (61e), victime d'une entorse d'un genou.
A la demi-heure de jeu, quelques minutes après le lancement d'un engin pyrotechnique
sur la pelouse depuis la Populaire Sud, une tribune du Ray déjà frappée d'un huis clos à fixer, Ospina était parti du bon côté pour stopper le penalty bien tiré de Giroud après une charge inutile d'Anin, bien court physiquement, sur Dernis (31).
Giroud avait beau insister mais Ospina s'interposait face à lui, mais aussi devant Cabella (47, 52, 59) ou Estrada (69)... Jusqu'à ce que Montpellier parvienne enfin à décrocher le jackpot sur sa neuvième frappe cadrée (contre 1), par l'intermédiaire de son réalisateur maison, auteur à Nice de son 15e but.
Présent dans la tribune, le milieu offensif Elliot Grandin, prêté dans la journée par Blackpool (2e div. anglaise) à l'OGC Nice, ne sera pas de trop pour étoffer la troupe azuréenne pour sa demi-finale de la Coupe de la Ligue, mercredi à Marseille, et dans la bataille pour le maintien.
Questions à Olivier Giroud :
- Olivier Giroud, comment avez-vous vécu cette soirée niçoise débutée par un échec sur penalty et achevée sur le fil par le but de la victoire, votre 15e de la saison ?
Réponse: "Je suis passé par tous les sentiments. Un ascenseur émotionnel. J'ai ressenti beaucoup de frustration après mon penalty manqué. Je pense même que c'est la première fois que cela m'arrive. Cet échec est resté dans un coin de ma tête tout au long de la rencontre. Déjà, à la frappe, j'ai pensé changer ma façon de tirer, tout le monde la connaît. J'ai hésité et je n'ai finalement rien modifié. David Ospina fait un très bel arrêt. Mais à l'avenir, je crois bien que je vais varier. Le dénouement final fait vraiment du bien au moral".
Q: Cette victoire décrochée au bout du temps réglementaire permet à Montpellier
de rester au contact de Paris. Pensez-vous déjà au déplacement au Parc des Princes ?
R: "Ce succès prouve qu'on n'a rien lâché à Nice. A dix minutes de la fin, j'ai dit à Rémy Cabella et aux autres jeunes qu'il fallait insister. Qu'on allait avoir d'autres opportunités. Déjà, l'an dernier, on avait marqué à la 88e pour la gagne au Ray. Samedi soir, j'ai eu la chance de pouvoir récupérer un bon ballon grâce au travail de Garry Bocaly sur une incursion. Je ne me suis posé aucune question et j'ai tout lâché. Nous avons des ressources morales. C'est le genre de match qu'il ne faut pas perdre. Evidemment, nous avons pris date pour Paris, mais cela ne nous obnubile pas. On est dans son sillage, c'est bien parce que l'équipe parisienne maintient un rythme effréné. Notre objectif d'ici là est de faire une série sur les quatre rendez-vous intermédiaires. Nous avons déjà battu Lyon et Nice, il faut enchaîner devant Brest et Ajaccio. Ce ne sont pas forcément les matches les plus faciles. Il faudra être aussi concentré que devant Nice. Il faut engranger avant
ce gros match chez le leader pour renforcer encore notre confiance".
Q: A Nice, vous avez eu sur le dos un sacré client en la personne de Renato Civelli,
que gardez-vous de ce duel ?
R: "C'est le genre de match qui permet d'apprendre et de grandir. A part quelques duels aériens, le Niçois a été très correct. On a dû s'y prendre à plusieurs fois pour battre l'OGCN. On savait que cette formation en difficulté se défendrait. Nous avons peut-être un peu de réussite sur la fin mais je pense que nous avons eu les meilleures possibilités de faire la différence et les situations les plus chaudes".