Sur cette circonscription, la succession du Président PS du conseil général de l'Hérault se fait dans le désordre.
C’est un peu la foire d’empoigne sur la deuxième circonscription dont fait partie le quartier populaire de la Paillade. Le PS y présente une candidate « importée » qui pourrait ne pas aller jusqu’au bout, le Front de Gauche s’y déchire, l’UMP s’en soucie peu et les dissidences y fleurissent. Etat des lieux, moins de deux mois avant le premier tour.
André Vézinhet n’y retourne pas. A 73 ans, le président du conseil général de L'hérault a décidé de ne pas se présenter aux élections législatives.
Après avoir manœuvré pour éviter que
Anne-Yvonne Le Dain victime d’un accord PS/Front de gauche...
Aujourd’hui, Anne Yvonne Le Dain fait campagne mais des doutes planent sur l’avenir de sa candidature. En effet, si le score de Jean-Luc Mélenchon et de son Front de gauche se confirme dans les urnes, le PS pourrait bien devoir laisser quelques sièges de députés à cette formation. Dans ce cas, les instances parisiennes du PS pourraient suggérer à Madame Le Dain de laisser sa place au maire de Grabels, René Revol. Lui non plus n’a pas d’ancrage politique lié à la 2ème (Grabels est dans la 8ème) mais cela ne l’empêcherait pas de se retrouver dans une situation favorable sans candidat PS en face de lui.
Reste le problème Mohamed Bouklit. Celui qui devait être son suppléant a brusquement claqué la porte début avril et il devrait se présenter seul et sans étiquette.
…ou des rancoeurs internes au PS ?
Paradoxalement, René Revol pourrait profiter de la « dissidence » de Mohamed Bouklit. On se souvient que ce dernier avait mené une campagne un peu rugueuse aux dernières cantonales contre André Vézinhet, l’accusant de clientélisme, et l'obligeant à un second tour, ce que le président du conseil général de l’Hérault n’a ni apprécie, ni oublié.
Bouklit faisant désormais cavalier seul, la tentation pour André Vézinhet de discrètement activer ses relais pour faire voter Revol est grande, ne serait-ce que pour montrer aux fidèles de Robert Navarro, un ennemi politique intime, qu'il est toujours le patron sur le secteur.
La droite divisée et sans illusions
A droite, c’est une femme qui va porter les couleurs de l’UMP. Et comme souvent lorsque le parti majoritaire confie les clés à une femme, on peut être certain que la partie est très loin d’être gagnée. Anne Brissaud, jeune trentenaire déjà bien rodée à la vie politique pour avoir travaillé aux côtés de Georges Tron ou François Baroin, n’échappe pas à cette règle.
Les cantons qui composent cette circonscription (Voir plus bas) votent traditionnellement à gauche. Anne Brissaud pourra s’y présenter avec une triple étiquette : UMP, Nouveau centre et Parti radical, mais cela pourra difficilement lui suffire,d’autant qu’un dissident s’est invité dans la course en la personne de Joseph Francis.
Le PDG de la COMECA est lui aussi membre du PR. Il a rejoint cette formation en juin dernier et il en est le secrétaire national, mais a décidé de se mettre en congé de son parti pour rentrer dans
Parmi les autres candidats : Mustapha Majdoul pour EELV, et le MoDem Hadj Madani, premier adjoint à la mairie de Lodève pourrait se présenter.
La 2ème circonscription :
Elle est constituée de 4 cantons, les 1, 3, 7 et 9.
Les conseillers généraux sont : Michel Guibal (Canton 1, Ecusson, Clémenceau, Rondelet),
Cette circonscription est sociologiquement marquée par deux dimensions du vote à gauche.
Premièrement, une dimension du vote communautariste (l'élection de Jacques Domergue en 2002 le démontre à rebours. Jacques Domergue avait notamment été soutenu par le CRI, coordination contre le racisme et l’islamophobie, organisation créée en réaction aux propos de Georges Frêche qui avait ironisé sur deux femmes portant le voile en disant qu’elles avaient « les oreillons »…).
Deuxièmement, un vote « Bobo » sur le secteur des Beaux-Arts, quartier devenu artiste et gay depuis la rénovation des anciens abattoirs de
la ville. Dans
tous les cas une circonscription qui semble destinée à la gauche, surtout depuis le redécoupage Marleix de 2010.