Pour accueillir, les naufragés de la route et les touristes en difficultés, la préfecture a activé 5 centres d'urgences
Le Perthus (66) : les naufragés de la route
5 centres d'accueil ont été ouverts en plus de celui du Perthus. A Port-Vendres, Banyuls, Collioure, Le Boulou et Cerbère.
La plupart des touristes bloqués sur le chemin de l'Espagne ont emprunté des itinéraires bis. Environ 200 touristes, notamment des personnes âgées, des familles avec enfants ou des passagers d'autocars, ont été accueillis dans des centres d'hébergement d'urgence du Roussillon, à Cerbère, Banyuls, Port-Vendres, Collioure et au Boulou.
La préfecture des Pyrénées-Orientales a immédiatement activé le plan d'accueil d'urgence en cas de catastrophe naturelle.
5 centres ont été ouverts en moins de 2 heures. Plus de 300 rescapés de la route y ont trouvé refuge.
Cerbère - gymnase municipale
Collioure - gymnase municipale
Port-Vendres - gymnase municipale
Banyuls - salle des fêtes
et le site du Boulou
Le Perthus (Pyrénées-Orientales) - centre d'hébergement d'urgence - 22 juillet 2012
Les routes vers l'Espagne bloquées jusqu'à lundi 10h
Les incendies ont provoqué un chaos sur les routes et rallongé de plusieurs heures, voire d'une journée, les trajets des automobilistes rejoignant les plages espagnoles.
"Certains ont été hébergés, mais la plupart ont pris de leur propre chef la direction de Puigcerda (Espagne) ou avaient été dirigés vers l'Andorre dès Narbonne", a précisé à l'AFP la sous-préfète Alice Coste.
Quelques poids lourds bloqués dans la ville espagnole de La Jonquère ont été autorisés à se diriger vers Perpignan par l'A9.
Les conséquences des incendies
Une trentaine d'incendies attisés par un vent violent ont ravagé ce week-end des centaines d'hectares de végétation dans les Pyrénées-Orientales et le plus spectaculaire d'entre eux, aux abords du village franco-espagnol du Perthus, a nécessité dimanche l'évacuation de touristes.
Le feu a également provoqué des dizaines de kilomètres de bouchon sur la route et la liaison France-Espagne a été suspendue vers 12h30 dimanche sur l'autoroute A9 et la D900 qui relient Perpignan à la Catalogne espagnole, la fumée affectant la visibilité.
La circulation a repris lundi à 10H.
Traditionnel point de ravitaillement en alcool et en cigarettes bon marché, les rues du Perthus étaient désertes dimanche après-midi et les commerces inhabituellement fermés. Des nuages de fumées s'élevaient du brasier (10 hectares partis en fumée en France, plus de 100 en Espagne).
En revanche, les habitants du Perthus n'ont pas été contraints de quitter leurs habitations, la commune n'étant pas menacée.
Les habitants du Perthus oscillaient entre la désolation de voir partir le paysage en fumée et l'inquiétude.
"C'est très impressionnant", confie Guadeloupe Nunez, employée du Grand-Hôtel Morini, seul établissement du village resté ouvert. Elle se souvient du dernier incendie qui avait frappé Le Perthus, en 1986, qui avait causé des dégâts importants.
Xavier Drobois, propriétaire du restaurant Le Regent, situé dans la rue principale du Perthus, fait contre mauvaise fortune bon coeur. "On peut faire un tennis sur la route", plaisante-t-il alors qu'un hélicoptère survole le village.
"Avec ce vent, à la moindre maladresse, le feu peut partir très rapidement", adit le colonel Landrieau, dont les équipes affrontaient dimanche en fin de journée une dizaine d'incendies qui ont brûlé broussailles, garrigue et forêts de chênes verts.
Les pompiers du Roussillon ont dû faire face à plus d'une trentaine de départs de feu depuis le début du week-end.
Un autre incendie avait mobilisé les pompiers ce week-end dans les Pyrénées-Orientales, sur la commune de Bouleternère. Il a été maîtrisé dimanche matin, après avoir ravagé 210 hectares de garrigue et de forêt de chênes.