Avignon : le Gardois Carrié avoue le meurtre

L'accusé a avoué ce lundi devant la cour d'assises du Vaucluse être l'auteur du meurtre de sa femme en 1998 à Avèze.

Christian Carrié, qui avait avoué avant de se rétracter avoir poignardé sa compagne en 1998 à Avèze dans le Gard, découpé son corps en plusieurs morceaux et l'avoir donné à dévorer à ses chiens, a contre toute attente reconnu le meurtre lundi, au premier jour de son procès en appel à Avignon.

En première instance, il avait été condamné le 1er juillet 2011 par la cour d'assises du Gard à 30 ans de réclusion criminelle, assortie d'une peine de sûreté des deux tiers.

Rejugé par la cour d'assises du Vaucluse, l'homme de 51 ans, qui clamait jusqu'ici son innocence, a répondu "oui" à la question de la présidente lui demandant s'il était coupable, sous le regard de la fille du couple, aujourd'hui âgée de 16 ans et qui s'est constituée partie civile, a-t-on appris de source proche du dossier.

Toutefois, pour Me Carmelo Vialette, avocat de la grand-mère et de la mère de la victime, "ces aveux relèvent d'une stratégie". "A mon sens, la défense va demander une requalification des faits en coups mortels", a-t-il déclaré à l'AFP.

Archives - Juin 2011 - Assises du Gard

En 2006, huit ans après la disparition de Djamila, la fille du couple avait raconté à une juge pour enfants un cauchemar récurrent dans lequel elle voyait son père tuer sa mère d'un coup de couteau. Christian Carrié était alors mis en cause pour avoir agressé sexuellement sa fille.

En décembre 2008, l'accusé affirmait avoir tué d'un coup de couteau Djamila, de 15 ans sa cadette, et l'avoir dépecée. Il aurait ensuite jeté les morceaux dans des containers publics et fait dévorer le reste par ses chiens. Mais quelques semaines après ces aveux, l'homme revenait sur ses déclarations.

Les investigations et expertises scientifiques menées par les gendarmes de la section de recherches de Nîmes dans la maison du couple, sur des terrains appartenant au suspect, mais aussi sur tout le territoire national, n'ont pas permis de retrouver la moindre trace, ni du corps de Djamila, ni des chiens dont ce dernier affirmait s'être séparé.

Le verdict est attendu mercredi.

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