AZF : une nouvelle théorie à un mois du jugement

Une équipe d'experts relance la thèse de la responsabilité de la SNPE dans l'explosion de l'usine AZF.

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AZF : une nouvelle théorie à un mois du jugement

A un mois de l'arrêt de la cour d'appel de Toulouse sur l'explosion de l'usine AZF, une nouvelle théorie sur l'origine de la catastrophe est publiée par la revue Préventique. Cette contre-expertise implique la SNPE mais suppose aussi la présence de bombes datant de la seconde guerre mondiale.

C'est une hypothèse de plus pour expliquer la catastrophe d'AZF à Toulouse. Une énième contre-expertise et une nouvelle mise en cause de la Société Nationale des Poudres et Explosifs (SNPE) dans l'explosion de l'usine AZF qui avait fait 31 morts, le 21 septembre 2001.

C'est la revue Préventique Sécurité, qui publie cette contre-expertise "menée par une équipe indépendante de scientifiques et d'industriels". Un dossier spécial où des experts (polytechniciens, spécialistes des accidents et des explosifs, spécialistes en stockage d'engrais...) remettent en cause la thèse de l'accident chimique retenue lors des deux procès de la catastrophe.

Selon eux, une première explosion aurait eu lieu sur le site de la SNPE voisine, causée par une fuite d'ergol, le carburant des fusées. Cette déflagration aurait entrainé des vibrations dans le sol qui auraient ensuite déclenché  l'explosion de deux bombes dormantes de la Seconde Guerre mondiale situées sous l'usine AZF.

Cette nouvelle théorie, à moins d'un mois de l'arrêt de la cour d'appel dans le procès de la catastrophe d'AZF hérisse les avocats des parties civiles et des nombreuses victimes de la catastrophe. Ils soulignent l'absence de traces d'une explosion sur le site de la SNPE et mettent en doute l'indépendance des experts. Ils rappellent que le groupe Préventique est lié au groupe Total . On peut d'ailleurs le vérifier sur le site internet de Préventique : "Approché récemment par les sociétés du groupe Total exploitant le complexe de Lacq, il va désormais s’engager dans le projet de développement d’une importante activité de formation sur ce site. Ce projet est intitulé Campus Risque."

La cour d'appel de Toulouse rendra son arrêt le 24 septembre 2012. Après quatre mois et demi de procès en appel, 18 mois de prison ont été requis contre Serge Biechlin, l'ancien directeur de l'usine AZF et 225 000 euros d'amende contre la Société Grande Paroisse, filiale du groupe Total.

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