La cour d'appel demande un supplément d'information sur un gardien de prison accusé de trafic par un détenu.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier a demandé jeudi un supplément d'information contre un surveillant de prison qui avait bénéficié d'un non-lieu après avoir été accusé de trafic auprès des détenus. L'accusation émane d'un détenu de la prison.
Gardien au centre pénitentiaire de Béziers, Mohamed Bendris est accusé par un détenu, Sébastien Prével (en photo), d'avoir vendu en prison du cannabis, du whisky ou des téléphones.
Mis en examen et écroué à la prison de Muret (Haute-Garonne) pendant 6 mois, Mohamed Bendris avait bénéficié d'un non-lieu, aucun élément, aux yeux du juge d'instruction, ne corroborant suffisamment les accusations de M. Prével.
Mais le parquet a fait appel et a demandé quelques vérifications supplémentaires.
"On est déçu", a commenté l'avocat du gardien, Me Jean-Marc Darrigade, mais "les vérifications montreront que M. Bendris n'a rien à voir avec cette affaire".
Selon l'avocat, M. Prével a accusé son client pour se défausser alors qu'il "venait d'être attrapé avec un téléphone portable dans la poche".
"Pour s'éviter des problèmes, il a balancé quelque chose d'encore plus énorme", a constaté Me Darrigade, déplorant que "cet escroc notoire n'ait pas été poursuivi pour ce téléphone", dont "il est probablement à l'origine du trafic".
M. Prével n'est pas un inconnu. C'est le témoignage de cet homme qui avait entraîné, en octobre 2010, le renvoi du procès Bissonnet en révélant qu'il devait jouer les faux témoins en faveur de l'accusé.
Me Darrigade a déposé une plainte en dénonciation calomnieuse contre M. Prével.