Alors qu'elle gardait les troupeaux en estives, une bergère aurait été victime d'une chute mortelle.
Vendredi, le corps d’une bergère qui gardait les troupeaux en estives dans le secteur de Seix en Ariège, a été retrouvé sans vie. La jeune femme aurait été victime d’une chute mortelle. Ce drame souligne les dangers de cette profession.
A la montagne, le danger d’une chute sans possibilités de secours immédiat est permanent.
Vendredi, une amie randonneuse de la victime serait montée rendre visite à Marion Taréry, bergère dans la vallée d'Ustou sur les estives de la commune de Seix, en Ariège, secteur où elle garde plusieurs centaines de brebis. Et c'est à environ 500 mètres de la cabane pastorale de Soulas, située à 1 500 mètres d'altitude, qu'elle aurait découvert le corps sans vie de la jeune femme. Les constatations des gendarmes du PGHM et du technicien de l'identification criminelle de Foix ont établi que cette dernière n'a pas survécu à une chute accidentelle.
Passionnée par le pastoralisme
A la Dépêche du Midi, David Gardelle, directeur du Centre de formation professionnelle et de promotion agricole Ariège Comminges décrit Marion Tartéry comme «discrète mais passionnée. Agée de 30 ans, elle est née à La Rochelle puis s'était dédiée au pastoralisme. Cette année elle effectuait sa troisième estive. «Elle était venue en Ariège pour passer son brevet professionnel de responsable d'exploitation agricole qu'elle venait de finir en juin dernier et elle avait un projet d'installation en élevage ovin», précise le directeur du CFPPA, rappelant, «berger, éleveur, ce ne sont pas des métiers anodins. Souvent le public l'oublie, mais c'est une pratique difficile, avec beaucoup d'aléas, en milieu montagnard.»
Berger ? «C'est une inquiétude permanente. Car si aux beaux jours il y a la tranquillité, il y a aussi le brouillard en montagne, éprouvant, et là personne ne nous voit dans le combat pour ne pas perdre les bêtes», confiait ainsi l'an passé le président de l'association des bergers des Pyrénées Jean-Bernard Castéran à La Dépêche, parlant d'une vocation qui ne peut s'exercer sans passion. À Seix, la disparition de Marion Taréry a jeté la consternation.