Il avait fondé une secte en Ariége et avait été condamné en 1ére instance pour le viol de plusieurs de ses adeptes.
Fin du procès en appel de Robert le Dinh
La justice et le procés en appel de Robert le Dinh . Il s'est terminé aujourd'hui par une nouvelle condamnation de celui qui fut le gourou d'une secte installée en Ariége . Il a été condamné a 10 ans de réclusion pour le viol de plusieurs de ses adeptes
Robert Le Dinh, ancien gourou d'une communauté spirituelle, a été condamné en appel à 10 ans de prison pour agression sexuelle sur deux mineures par la cour
d'assises de la Haute-Garonne.
Robert Le Dinh, dit Tang, 52 ans, a en revanche été acquitté pour les autres crimes
de viols dont il était accusé sur d'anciennes adeptes, majeures quant à elles,
a indiqué son avocat, Me Pierre Le Bonjour.
Il a aussi été été exonéré des faits d'escroquerie, a-t-il dit.
Les assises n'ont en effet pas retenu contre lui l'abus de faiblesse, a-t-il expliqué.
La défense avait plaidé l'acquittement, tentant de faire valoir que tous les membres
de son groupe étaient libres de leurs choix, et le ministère public avait requis
12 ans de réclusion criminelle.
En première instance, en septembre 2010 à Foix, Tang avait
été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, pour l'ensemble des faits qui lui
étaient reprochés, y compris les viols sur majeures, car l'abus de faiblesse avait
été retenu par les jurés.
Ses anciennes adeptes parties civiles au procès, au côté de l'association de défense
des familles et individus victimes de sectes UNADFI, avaient décrit lors des débats
l'emprise mentale qu'exerçait sur elles le gourou. Pour elles, il était doté d'un
"caractère divin", ce qui lui permettait d'obtenir des faveurs sexuelles mais aussi
de faire financer son train de vie.
L'accusé expliquait pour sa part avoir été le leader d'une communauté d'amis au
sein de laquelle rien n'était imposé, et soutenait que toutes les relations sexuelles
étaient librement consenties. Il démentait toute agression sexuelle sur mineure.
Disant avoir reçu en 1982 une révélation du Christ, Tang, fils d'un ouvrier bouddhiste
d'origine vietnamienne et d'une mère française catholique, dispensait des enseignements
spirituels à une vingtaine de personnes, d'abord dans le Lot-et-Garonne,
puis, à partir de 2005, dans l'Ariège.
Son ascendant était tel qu'il conseillait les adeptes dans leur carrière, constituait
les couples ou prénommait les enfants, d'après des témoins.