Face à Edimbourgh, le Stade Toulousain va s'affronter au rugby celte qu'il connait bien.
Coupe d'Europe : un quart chez les celtes
ITV de Guy Novès : face à Edimbourgh, le Stade Toulousain va s'affronter au rugby celte qu'il connait bien.
Pour la première fois depuis la création de la Coupe d'Europe en 1995, les nations celtes, l'Irlande, le pays de Galles et l'Ecosse, sont présentes en majorité en quarts de finale, avec cinq qualifiés contre trois aux Français et Anglais.
Face à Toulouse et Clermont et aux Saracens de Londres, les Celtes seront représentés par les provinces irlandaises du Munster, championne d'Europe en 2006 et 2008, et du Leinster, tenante du titre également sacrée en 2009, nord-irlandaise d'Ulster, championne en 1999, ainsi que les franchises galloise des Cardiff Blues et écossaise d'Edimbourg.
Au moins deux seront présentes en demi-finales: le vainqueur de la confrontation Munster-Ulster et de Leinster-Cardiff.
Les Ecossais d'Edimbourg auront fort à faire face aux quadruples champions d'Europe du Stade Toulousain (1996, 2003, 2005, 2010) pour leur premier quart depuis 2004... déjà perdu contre Toulouse (36-10). L'autre quart opposera à Londres les Français de Clermont aux Anglais des Saracens.
En revanche, Français et Anglais sont omniprésents en Challenge européen avec sept protagonistes sur huit restants. Les Gallois de Llanelli, qui se déplaceront à Brive, sont les "intrus".
Les trois autres matches sont des duels franco-anglais (Stade Français-Exeter, Toulon-Harlequins, London Wasps-Biarritz). L'opposition entre nations celtes d'une part et France et Angleterre d'autre part renvoient à la confrontation de deux modèles de développement: le système des franchises celtes ("provinces"), sous la coupe des Fédérations, créées au tournant des années 2000, et celui des clubs français et anglais, réunis dans des ligues distinctes de leurs fédérations.
Cette évolution avait été une des pierres d'achoppement lors du conflit de 2007, les clubs français et anglais souhaitant garder leur autonomie par rapport à leurs fédérations dans le conseil d'administration de l'ERC, l'organisateur des deux compétitions, en brandissant le spectre d'une "dérive" vers un système de franchises généralisé.