L'audience s'est terminée dans la plus grande confusion, sans l'audition du dernier témoin du procès.
Ce devait être le dernier jour des débats du procès en appel de la catastrophe d'AZF. Mais pour des raisons matérielles, il a tourné court et s'est achevé dans les cris.
Alors que la cour d'appel de Toulouse s'apprêtait à entendre le troisième et dernier témoin de la journée, un responsable de la DRIRE Midi-Pyrénées sur la réglementation des sites industriels classés, les intempéries se sont invitées dans le procès AZF. La rupture d'une canalisation d'eau a contraint la cour à reporter cette dernière audition : le président, Bernard Brunet, ne pouvait envisager en effet de poursuivre les débats, avec 400 personnes dans une salle privée de sanitaires.
Le témoin en question ne pouvant revenir la semaine prochaine, pour cause de congés, son audition a été reportée au 27 février. Le planning des audiences a donc dû être modifié en profondeur. Et le réquisitoire finalement programmé le 8 mars, la seule date sur laquelle la défense avait, depuis des semaines, signifié une impossibilité, maître Daniel Soulez-Larivière ne pouvant être présent, pour cause d'ouverture du procès en appel de la catastrophe du Concorde.
La défense protestant vigoureusement, elle s'est vue intimer l'ordre de revenir à la raison : "Nous n'avons pas le choix !", s'est exclamé le président Brunet.
Selon maître Jacques Monferran et maître Simon Foreman, un conseiller de la cour aurait même esquissé ce geste familier consistant à exiger le silence, avec la main. Un geste que n'aurait aperçu personne d'autre mais qui a mis le feu aux poudres, dans une salle Jean-Mermoz déjà effervescente. "C'est la première fois que je vois ça de toute ma carrière !", s'est emporté Jacques Monferran.
Selon lui, la défense se réserve le droit de donner suite à cet "incident grave". Comme quitter le procès avant sa fin, par exemple...