Des salariés portugais manifestent contre l'annulation de droits acquis dans l'entreprise.
Ramonville:travail dissimulé dans une entreprise ?
Une entreprise du groupe PROCME est accusée par un syndicat de discrimination syndicale et travail dissimulé.
Une centaine de salariés portugais d'une entreprise de travaux publics travaillant pour ERDF et GRDF se sont mis en grève lundi près de Toulouse, à Ramonville-Saint-Agne, pour la défense de leurs droits sociaux liés à leur statut
Main d'oeuvre bon marché.
La succursale du groupe portugais Procme à Ramonville recrute au Portugal des salariés "envoyés comme main d'oeuvre bon marché dans le sud de la France" sans leur donner les droits auxquels ils peuvent prétendre, selon un communiqué de la Fédération nationale des salariés de la construction-bois-ameublement (FNSCBA).
D'après la FNSCBA, 90% du personnel est mobilisé.
Selon ce syndicat, présenter le personnel comme "travailleurs détachés" permet de lui "imposer la flexibilité et des licenciements abusifs".
Les employés demandent entre autres "le maintien des usages acquis (retours périodiques, transports, logements) et la reconnaissance de l'Unité économique et sociale des filiales françaises de Procme".
La direction a décidé en effet début janvier de monter 4 filiales, "créées de toute pièce pour fractionner le personnel (...) afin de faire disparaître le comité d'entreprise", selon le communiqué de la FNSCBA. Celles-ci ont ensuite "informé les ouvriers de la dénonciation des usages acquis", comme la possibilité de rejoindre leur famille toutes les 5 semaines et l'usage d'un logement.
La succursale de Procme à Ramonville a déjà été touchée par deux mouvements de grève en 2009 et 2011, pour garantir le droit des ouvriers à des retours périodiques dans leur famille et empêcher des licenciements abusifs.
La direction de la succursale de Ramonville était injoignable lundi en début d'après-midi.