Emprunts toxiques : les communes en LR

Les communes du Languedoc-Roussillon, elles aussi, dans l'oeil du cyclone. Cinq sont particulièrement endettées.

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Cela s'appelle du data journalisme; une cartographie serrée des communes de France dont les finances sont gangrénées par les emprunts dits toxiques. Travail de nos confrères de Libération. fr qui se sont procurés les documents de Dexia.

Voici les 5 communes du Languedoc-Roussillon les plus endettées. Le montant des surcoûts dépasse les 20 %.

VILLE DE BEZIERS (34500)

Montant total des emprunts 25 208 000 €

Montant total des surcoûts 5 062 000 €

Ratio surcoûts/montant total : 20.08 %

COMMUNE DE VILLENEUVE LES MAGUELONE (34750)

Montant total des emprunts : 8 541 000 €

Montant total des surcoûts : 1 711 000 €

Ratio surcoûts/montant total : 20.03 %

COMMUNE DE VERGEZE (30310)

Montant total des emprunts: 6 434 000 €

Montant total des surcoûts : 1 783 000 €

Ratio surcoûts/montant total  : 27.71 %

VILLE DE NIMES (30033)

Montant total des emprunts: 85 853 000 €

Montant total des surcoûts : 26 508 000 €

Ratio surcoûts/montant total : 30.88 %

COMMUNE DE SAINT LAURENT DE LA SALANQUE (66250)

Montant total de l'emprunt : 3 188 000 €

Montant total des surcoûts : 1 429 000 €

Ratio surcoûts/montant total : 44.82 %

5 500 collectivités concernées

Cinq mille cinq cents collectivités locales et établissements publics français ont souscrit

des emprunts toxiques, selon un document confidentiel de la banque Dexia dont fait état

le journal Libération.

Le quotidien s'est procuré "un fichier confidentiel de la banque Dexia crédit local (DCL) qui recense les 5.500 collectivités locales et établissements publics ayant souscrit les fameux prêts toxiques entre 1995 et 2009".

"Ce listing ... atteste qu'au plus fort de la bulle, DCL avait distribué pour 25 milliards d'euros à ses clients", ajoute Libération qui souligne que "selon l'estimation faite par la banque, le surcoût de ces emprunts était évalué à 3,9 milliards d'euros à la fin 2009". "Ce qui veut dire que les collectivités devraient payer une pénalité de cet ordre", précise-t-il.

Le document de Dexia "montre que tout le monde est concerné: collectivités de droite comme de gauche, grandes communautés urbaines comme petites villes", souligne-t-il.

Le quotidien cite l'exemple d'Antibes "qui avait emprunté 60 millions, paierait 21 millions en plus de cette somme". "Le département de la Loire règlerait, lui, une ardoise de 22 millions en sus des 96 millions de prêts toxiques et l'hôpital de Dijon devrait s'acquitter de 31 millions d'intérêts pour un emprunt toxique de 111 millions", écrit encore Libération.

Parmi les mécanismes de ces emprunts toxiques, le quotidien cite les emprunts pour partie à taux fixe et pour partie à taux variable "qui est, par exemple indexée sur la parité euro-franc suisse". "Quand la parité passe au dessous d'un certain seuil, les taux augmentent en proportion", précise Libération.

"Avec la crise de l'été ... à cause de la hausse du franc suisse, de nombreuses

communes ont vu leur taux d'intérêt passer à 10 ou 15%", écrit-il.

"L'addition pourrait encore grimper avec des prêts qui courent jusqu'en 2025 ou 2030", souligne Libé qui conclut que "ces emprunts toxiques n'ont pas fini de pourrir la vie des collectivités. Et des contribuables, sur qui pèse une double menace: l'augmentation des impôts locaux et un déficit de services publics".

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