Ernestine Deltorn s'est vue remettre, à titre posthume, la médaille des Justes.
Gers : Ernestine, Juste parmi les Nations
A Castillon-Savès, dans le Gers, Ernestine a été reconnue Justes parmi les Nations, pour avoir sauvé des Juifs durant la guerre.
Pendant que son mari était prisonnier en Allemagne, Ernestine Deltorn est entrée dans la résistance puis a caché dans la ferme familiale trois familles juives traquées par les Nazis et la gendarmerie française, durant la seconde guerre mondiale.
Aujourd'hui, Ernestine Deltorn fait partie des 24 355 Justes parmi les Nations, dont 3513 vivent en France.Parmi les personnes qu'elle a sauvées, Max Bornstein et Jean-Bernard Katz.
A Castillon-Savès où réside son fils Francis, Yad Vashem lui a remis, mardi 8 mai 2012, un diplôme d'honneur à titre posthume ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée "Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier". C'est la plus haute distinction civile de l'Etat d'Israël.
Qui sont les Justes ?
Le 19 août 1953, est créé, à Jérusalem, l’Institut Commémoratif des Martyrs et des Héros de la Shoah , "Yad Vashem".
En 1963, une commission présidée par un juge de la Cour Suprême de l’Etat d’Israël est alors chargée d’attribuer le titre de « Juste parmi les Nations », la plus haute distinction civile décernée par l’Etat hébreu, à des personnes non juives qui, au péril de leur vie, ont aidé des Juifs persécutés par l’occupant nazi.
En France, un comité Yad Vashem poursuit cette action. Pour ce qui concerne la reconnaissance des "Justes parmi les Nations" de France, les personnes proposées doivent avoir procuré, au risque conscient de leur vie, de celle de leurs proches, et sans demande de contrepartie, une aide véritable à une ou plusieurs personnes juives en situation de danger. Les personnes sauvées doivent en témoigner par écrit en constituant un dossier complété si possible par d’autres témoignages et documents et l’envoyer au Comité français pour Yad Vashem.