Le procureur général de Montpellier déplore l'afflux de réformes législatives difficiles à mettre en pratique.
L'interview du procureur général Legras
Bernard Legras dresse le bilan de l'activité pénale de la cour d'appel de Montpellier.
L'audience solennelle de rentrée de la cour d'appel est traditionnellement, l'occasion de faire le bilan, de l'activité pénale de l'année écoulée. Mais ce 6 janvier, il a été beaucoup question de la longue liste des réformes législatives que les magistrats ont dû mettre en application sans moyens supplémentaires.
Le discours du procureur général Bernard Legras est éloquent : "une bonne administration de la justice est impossible avec des lois obscures". Seulement la citation n'est pas de lui, elle remonte à 1811, il y a plus de deux cents ans du temps del'installation de la cour impériale de Montpellier ...par le Baron Duveyrier.
"Amusant, rassurant ou inquiétant ? "demande un peu plus loin le magistrat.
Bernard Legras a évoqué tour à tour la fragilité du statut des magistrats du parquet, la faiblesse des moyens humains et matériels et l'insécurité juridique, dans des domaines tels que le régime de la garde à vue et le droit des étrangers.
La cour de Montpellier compte 46 magistrats.
Quant au palmarès de l'activité pénale :
Le Languedoc Roussillon est classé deuxième région française pour le nombre de cambriolages dans les habitations, troisième pour les atteintes aux biens et les violences physiques crapuleuses. 4ième sur 22 pour les escroqueries.