Deux jours après la mort de quatre soldats français, la question du retrait des troupes se pose à nouveau.
Midi-Pyrénées : état des troupes en Afghanistan
La mort de quatre soldats français en Afghanistan relance le débat sur le retrait des troupes, engagées depuis 2001.
Et l'ancien ministre de la défense, Paul Quilès, par ailleurs maire de Cordes-sur-Ciel dans le Tarn, ne se prive pas d'alimenter le débat, lui qui réclame depuis plusieurs années le retrait des troupes françaises d'Afghanistan.
Invité du journal de France 3 Midi-Pyrénées, dimanche soir, Paul Quilès n'a pas manqué de le répéter.
Pour lui, il est regrettable que Nicolas Sarkozy propose un retrait anticipé "sous le coup de l'émotion", en contradiction avec ses déclarations précédentes. Encore un volte-face, a martelé l'ancien ministre de la défense, soulignant que la France, sur ce dossier, est "à la remorque" des Etats-Unis.
Mercredi dernier, en effet, Gérard Longuet, le ministre de la défense, avait répété que la formation de l'armée afghane était désormais la raison de la présence de l'armée française dans ce pays.
Gérard Longuet, qui s'était immédiatement rendu en Afghanistan après la fusillade, en revient dimpanche. Il ramène les cercueils des quatres soldats assassinés par un homme portant l'uniforme de l'armée afghane.
Celui-ci aurait déclaré avoir agi après avoir visionné la vidéo de soldats américians urinant sur les cadavres de soldats afghans. Il n'appartiendrait pas à la mouvance des Talibans, dont certains s'infiltrent au sein de l'armée régulière.
L'homme a profité d'un moment où les soldats faisaient leur jogging, sans armes et sans protections, pour ouvrir le feu, tuant quatre soldats et en blessant quinze autres.
Au total, ce sont 82 soldats français qui ont perdu la vie en Afghanistan, depuis le déploiement de la force internationale en 2001.
Un lourd tribut, largement partagé par les différents régiments de Midi-Pyrénées, engagés dans le conflit : Tarbes, Montauban, Pamiers, Toulouse et Castres, qui comptaient en 2011 huit soldats tués.