Fin des permis de Cahors et Beaumont-de-Lomagne

François Hollande a décidé d'annuler sept demandes de permis d'exploration de gaz de schiste en France.

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François Hollande s'exprime sur les gaz de schiste

En ouverture de la conférence environnementale à Paris, le président de la République s'est exprimé sur les gaz de schiste. François Hollande a décidé d'annuler sept demandes de permis d'extraction, dont deux en Midi-Pyrénées (à Cahors et Beaumont-de-Lomagne).

Le président de la République a fixé une "ligne de conduite" contre les gaz de schiste en ouverture de la conférence environnementale, vendredi à Paris. François Hollande a décidé d'annuler sept demandes de permis d'exploration sur le territoire français.

"J'ai demandé à Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie, de prononcer sans attendre le rejet de sept demandes de permis déposés auprès de l'Etat et qui ont légitimement suscité l'inquiétude dans plusieurs régions", a déclaré le président, pointant les "risques lourds pour la santé et l'environnement" de la fracturation hydraulique, la seule technique existant pour extraire les gaz de schiste des sous-sols.

En Midi-Pyrénées, deux demandes de permis sont donc annulées. 

A Beaumont-de-Lomagne,  la demande de recherche de gaz portait sur une zone de 10.405 km2, s'étendant sur sept départements (Lot-et-Garonne, Dordogne, Lot, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Ariège, Gers). Elle avait été déposée par BNK France, filiale de l'américain BNK Petroleum.

A Cahors, la demande de recherche de gaz portait sur une zone de 5.710 km2 et concernait quatre 4 départements (Aveyron, Dorgogne, Lot et Tarn et Garonne). Elle émanait de 3Legs Oil&Gas, une société de l'île de Man.

Une décision qui va rassurer les nombreux opposants à l'extraction des gaz de schiste qui ont multiplié les actions ces derniers mois en Midi-Pyrénées, comme à Figeac, la semaine dernière.

José Bové, eurodéputé EELV et chef de file des anti-gaz de schiste français, s'est réjoui que François Hollande ait "sans ambiguïté fermé la porte aux gaz de schiste".  "C'est une décision très positive, ça met fin à une cacophonie suite aux déclarations des industriels, ça met un point final" aux explorations, a-t-il souligné en marge de la conférence.

La France, qui abriterait parmi les plus grands gisements d'Europe de gaz de schiste,
est devenue en juillet 2011 le premier pays à interdire la fracturation hydraulique. Cette technique consiste à briser les roches souterraines contenant le gaz naturel en injectant sous très forte pression un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques. Elle est très contesté par les défenseurs de l'environnement qui soulignent qu'aux Etats-Unis et au Canada où elle est employée, elle a causé un véritable désastre écologique.


  "Dans l'état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l'exploitation
des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd'hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement", a fait valoir François Hollande.


 Les déclarations du président mettent fin à trois semaines de polémiques et de doutes entretenus par plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault a en effet semé le trouble, le 22 août 2012 en annonçant que le débat sur la question de l'exploitation des gaz de schiste "n'était pas tranché". Il semble qu'il le soit un peu plus aujourd'hui, laissant peu de marge de manoeuvre aux pétroliers, qui espéraient faire avancer leur cause lors des tables rondes de la conférence environnementale, ou en tout cas d'éviter "que le débat soit fermé à double tour".   

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