L'administration aurait rendu un avis favorable sur le permis d'exploitation des gaz de schiste.
Gaz de schiste : le retour du permis de Cahors
L'information émane de l'association Vigilance Périgord et est reprise par le journal Sud-Ouest... Le permis de Cahors pour l'exploitation de gaz de schiste aurait été validé par l'administration. Dans le Lot, les opposants sont vigilants même si l'information ne leur a pas encore été confirmée.
C'est l'association Vigilance Périgord qui l'affirme sur son site internet et dans le journal Sud-Ouest : l'instruction du permis de Cahors pour l'exploitation de gaz de schiste serait achevée et la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement) Midi-Pyrénées aurait donné un avis favorable.
Il serait même en attente de signature sur le bureau du premier ministre, François Fillon.
Une information qui n'est pas confirmée pour beaucoup d'opposants aux gaz de schiste. Selon Danièle Favary, chargée de la veille juridique sur les gaz de schiste pour l'ensemble des collectifs, elle n'est pas parue au Journal Officiel et aucun arrêté n'est pris pour l'instant. Même s'il n'y a pas d'inquiétude particulière à avoir pour l'instant selon elle, la vigilance reste de mise.
Voilà qui relance en tout cas un dossier qu'on pensait enterré après l'adoption le 13 juillet 2011 d'une loi interdisant l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique en France. Une loi jugée insuffisante par beaucoup car elle ne remet en cause que le mode d'extraction.
Ce projet d'exploitation du sous-sol lotois a été lancé fin 2010 par une entreprise anglaise qui prévoyait alors d'explorer 7510 Km².
De nombreuses manifestations d'opposition avaient eu lieu en 2011 dans le département du Lot et en Dordogne, département en partie concerné par ce permis.
Cette semaine, le ministre de l'Energie Eric Besson a par ailleurs indiqué en inaugurant le 13ème sommet international du pétrole à Paris que le gaz de schiste est "une opportunité extraordinaire partout dans le monde, y compris en Europe" avant d'ajouter : "l'interdiction de la fracturation hydraulique ne veut pas dire que le débat ne sera pas rouvert demain, dans quelques années, si les techniques évoluent et que les industriels font la preuve de leur innocuité, en clair si l'on est capable d'exploiter les gaz de schiste de manière plus respectueuse de l'environnement".
Rappelons qu'aux Etats-Unis et au Canada où elle est employée, l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique a conduit à un véritable désastre écologique.