15O opposants à l'extraction du gaz de schiste ont manifesté samedi matin à Figeac.
Manifestation anti gaz de schiste à Figeac
150 opposants à l'extraction du gaz de schiste ont manifesté samedi matin à Figeac (46) en marge de la foire exposition. Ils ont interpellé Sylvia Pinel, ministre du commerce, de l'artisanat et du tourisme venue inaugurer la foire.
Les opposants à l'extraction du gaz de schiste ne désarment pas. Ils ont manifesté samedi matin à Figeac (Lot) en marge de la foire exposition. Et ont interpellé Sylvia Pinel, ministre du tourisme, du commerce et de l'artisanat venue l'inaugurer.
La ministre s'est évertuée à les rassurer, tout en soulignant qu'elle n'était pas en charge du dossier. Un échange bref qui n'aura pas suffi à lever leurs inquiétudes, relancées par les récentes déclaration du premier ministre.
Jean-Marc Ayrault a en effet semé le trouble, le 22 août 2012 en annonçant que le débat sur la question de l'exploitation des gaz de schiste "n'était pas tranché" et que "tout serait mis sur la table" lors de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre. Il a aussi évoqué la possibilité d'un recours à d'éventuelles technologies alternatives au système de fracturation hydraulique, qui est interdit en France depuis juillet 2011 .
Après une forte mobilisation d'opposants, la France est devenue le premier pays à bannir l'usage de la technique controversée de la fracturation hydraulique, susceptible d'entraîner des pollutions du sous-sol, bloquant ainsi de fait l'exploitation de ces gaz prisonniers des roches souterraines.
Mais depuis, les industriels du pétrole et du gaz continuent à plaider pour leur exploitation, en mettant en avant les retombées économiques et en relativisant les risques pour l'environnement.
En Midi-Pyrénées, plusieurs permis d'extraction des gaz de schiste ont été déposés depuis plusieurs années. Les permis de Cahors (46), Nant (12) et Foix (09) ont soulevé la colère et de nombreuses manifestations des écologistes, des riverains et des associations de défense de l'environnement.
On pensait que la loi du 13 juillet 2011 interdisant l'extraction par fracturation hydraulique les avait enterrés.
Il n'en est peut-être rien.