Les salariés de l'atelier de fabrication toulousain de l'entreprise américaine ont un énième sursis.
Freescale, nouveau sursis avant fermeture
L'équipementier américain a annoncé une nouvelle date butoir de fermeture de leur entreprise à près de 580 salariés employés à Toulouse. Depuis presque 3 ans, cette fermeture est en sursis, programmée puis repoussée. C'est le seul site européen du géant américain Freescale
L'équipementier américain a annoncé une nouvelle date butoir de fermeture de leur entreprise à près de 580 salariés employés à Toulouse. Depuis presque 3 ans, cette fermeture est en sursis, programmée puis repoussée.
L'unité de fabrication de Toulouse avance de sursis en sursis. Ce site est le dernier concernant la production Freescale en Europe. Il produit des pièces électroniques pour l'industrie automobile et les réseaux de communication et dispose d'une expertise mondiale en la matière.
Déjà, en avril 2009, la direction de Freescale, géant américain de composants et puces électroniques annonçait 1057 licenciements à Toulouse, 236 pour sa branche téléphonie et 821 pour son unité de fabrication de semi-conducteurs. L'unité était condamnée à la fermeture d'ici l'automne 2011. Finalement environ 580 salariés sont toujours en poste et 600 intérimaires soutiennent la cadence puisque les commandes ne cessent de croître. "L'entreprise réalise des bénéfices et c'est un choix stratégique de la rapatrier aux Etats-Unis", indique Eric Hirson, délégué CGT. Les organisations syndicales contestent cette fermeture injustifiée. Plusieurs milliers de bénéfices sont réalisés.
Cette situation de report de fermeture place le personnel dans une situation très inconfortable, d'après les délégués du personnel. Sans cesse sur le qui-vive, sans pouvoir faire de projets, ils sont dans l'attente. Après un comité d'entreprise, la direction et la CGT ont informé les salariés de la date couperet : le 10 août 2012. D'après le directeur général Denis Blanc, cette fois, un nouveau report de fermeture après le 10 août "paraît totalement exclu". En août, l'usine ne devrait plus tourner qu'à "15 ou 20% maximum de sa capacité", a-t-il ajouté. Les pièces fabriquées seraient bientôt obsolètes selon la direction. Regardez le reportage ci-contre de Juliette Meurin et Luc Truffert.
Freescale maintient en revanche à Toulouse son activité Recherche et développement, qui emploie environ 500 personnes et continue à recruter selon la direction de l'entreprise.