La triangulaire PS/UMP/FN dans la 3e circonscription du Gard est confirmée. Le FN se maintient.
Dès l'annonce du maintien d'Etienne Mourrut (UMP) dans la 2e du Gard, Gilles Caïtucoli FN a indiqué à l'AFP que son retrait de la 3e circonscription n'avait plus d'objet et qu'il allait à la préfecture déposer sa candidature pour affronter le député UMP sortant, Jean-Marc Roubaud (31,45%), arrivé derrière le socialiste Patrice Prat (32,34%).
Le député sortant UMP Etienne Mourrut, arrivé 3ème dimanche dans la 2e circonscription du Gard avec 23,89% des suffrages, a annoncé mardi qu'il se maintenait pour le second tour des législatives, pour "porter haut et dignement les valeurs de la droite et du centre".
Ce maintien intervient alors que dans la 3e circonscription, le candidat frontiste Gilles Caïtucoli a annoncé qu'il se retirerait si M. Mourrut, maire du Grau du Roy, en faisait de même dans la 2e circonscription où le FN Gilbert Collard (34,57%) a terminé en tête devant la socialiste Katy Guyot (32,87%).
M. Mourrut, qui laissait planer le doute depuis dimanche, a finalement décidé de suivre les consignes nationales de l'UMP, qui a demandé "formellement" lundi à tous ses candidats "en situation de se maintenir de le faire".
Dès l'annonce de ce maintien, M. Caïtucoli a indiqué à l'AFP que son retrait n'avait plus d'objet et qu'il allait à la préfecture déposer sa candidature pour affronter le député UMP sortant et maire de Villeneuve-lès-Avignon, Jean-Marc Roubaud (31,45%), arrivé derrière le socialiste Patrice Prat (32,34%).
"Je retire ma candidature si M. Mourrut en fait autant", avait expliqué M. Caïtucoli en fin de matinée. "On m'a demandé de le faire. J'ai envie de me maintenir. Je me suis présenté, ce n'est pas pour déserter. Mais je suis un ancien militaire et j'ai la discipline forgée dans mon âme".
Dans un communiqué, M. Mourrut explique sa décision par sa volonté de s'opposer à la candidate socialiste, représentante d'un projet politique qu'il considère "contraire à l'intérêt de la nation", notamment en matière d'immigration, de sécurité, de fiscalité.
L'élu UMP ajoute qu'il veut également s'opposer au FN, "allié objectif de la gauche tout au long de ces dernières années qui stigmatise la droite et le centre, qui utilise la désinformation, qui préconise l'abandon de l'euro et le retour au repli identitaire dans un monde ouvert à l'économie européenne et mondiale".
M. Mourrut et sa suppléante Eline Enriquez-Bouzanquet ont "décidé de poursuivre leur engagement philosophique en portant haut et dignement les valeurs de la droite et du centre", dit le communiqué.
"Cette candidature est motivée par une volonté de prise de responsabilité, elle est un signe de courage et de détermination", ajoute le texte.
"Ce maintien est tardif, hésitant. Il faut savoir s'il va faire vraiment campagne ou simplement acte de présence. Après deux jours d'atermoiments, c'est plus un acte de présence qu'une vraie candidature", a commenté Gilbert Collard, reconnaissant que la décision du sortant rend "(son) élection moins facile" mais toujours d'actualité.
Pour l'avocat candidat du FN, qui estimait dimanche que la victoire n'était possible qu'à la condition que les électeurs de l'UMP le rejoignent, le mot d'ordre reste cependant le même: "Voter pour un autre candidat que moi, c'est voter à gauche".
"Je n'imagine pas les gens du Gard se tirer une balle dans le pied", a-t-il affirmé.
Pour la socialiste Katy Guyot, "ce maintien ne change rien": "Je suis la seule à incarner les valeurs républicaines face au Front national. Le seul vote républicain, c'est celui en ma faveur", a-t-elle dit.