2011 est une mauvaise année pour la sécurité des biens en Lozère où l'augmentation dépasse 50%.
La hausse des cambriolages de 5,46% en 2011, imputée par le ministre de l'Intérieur à de "véritables raids" venus d'Europe de l'Est, a essentiellement touché des départements ruraux et méridionaux, comme la Lozère, les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes. Le Gard est aussi touché par cette augmentation des vols.
En Languedoc-Roussillon, 3 données sont à retenir pour 2011:
Les Pyrénées-Orientales enregistrent la plus forte baisse nationale des cambriolages de résidences principales en 2011 par rapport à 2010 avec -12.62%.
La Lozère fait partie des 5 départements français où la hausse dépasse 50%.
Enfin, le Gard est l'un des départements où le taux de cambriolages pour 1.000 habitants est le plus fort, 6,7/1000.
Les données nationales :
En 2011, 333.338 cambriolages ont été constatés par les forces de police et de gendarmerie en France métropolitaine contre 316.084 en 2010, selon les statistiques
de l'Observatoire national de la délinquance (ONDRP).
La majorité ont été commis contre des résidences principales ou secondaires, soit 64,88% de l'ensemble de ce type de délit.
Cette hausse concerne d'abord les résidences principales (+ 17,1% à 201.998 contre
172.497), l'augmentation n'étant que de 1,75% pour les résidences secondaires (14.723
contre 14.027).
Géographiquement, pour les résidences principales, la hausse la plus forte (90,36%) concerne les Alpes-de-Haute-Provence, tandis que la baisse la plus importante (-12,62%) est celle des Pyrénées-Orientales.
Dans cinq autres départements, la hausse est supérieure à 50%: la Lozère, la Côte-d'Or, la Creuse, les Hautes-Alpes, et le Tarn-et-Garonne.
Seuls onze départements ont connu une baisse des cambriolages de résidences principales.
Le taux le plus élevé des cambriolages de résidences principales rapportés à 1.000 habitants se situe en Guadeloupe (8,1), suivie des Bouches-du-Rhône (7,4), du Vaucluse (7), du Gard (6,7) et de la Haute-Garonne (6,3).
Le département le plus touché par les cambriolages de résidences secondaires est celui des Hautes-Pyrénées (63,41%), alors que la plus forte baisse se situe dans la Meuse (51,43%).
Dans cinq autres départements, la hausse est supérieure à 50%: le Puy-de-Dôme (62,32%), l'Ariège (62%), la Guyane (60,87%), le Val-de-Marne (57,14%) et la Haute-Garonne (53,57%).
Le taux de cambriolages de résidences secondaires pour 1.000 habitants le plus élevé est celui de la Corse-du-Sud (1 pour 1.000), tandis que celui du Grand Paris (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne qui comptent peu de résidences secondaires) est le plus faible (0).
Interrogé par l'AFPTV sur les "raids" venus d'Europe de l'Est invoqués par M. Guéant pour expliquer la hausse des cambriolages, le criminologue de l'ONDRP Christophe Soullez, a indiqué que l'Observatoire de la délinquance ne disposait "pas d'informations particulières sur les caractéristiques des auteurs qui sont à la base de cette augmentation des cambriolages" et feront certainement l'objet d'études ultérieures.
Sur la nature des biens volés, il a ajouté que "les délinquants vont vers des cibles qu'ils peuvent facilement revendre, facilement transporter, donc la hausse du prix de l'or par exemple, la miniaturisation de certains objets hifi ou vidéo".