Hollywood/Garonne a besoin du soutien public et privé, dit le boss de Raleigh
Les studios Raleigh, grand nom américain de l'industrie du cinéma, ont bien l'intention de s'établir sur une ancienne base militaire de l'agglomération toulousaine, mais ont besoin du soutien français, public et privé, a déclaré leur président Michael Moore, samedi.
Michael Moore confirme le projet de Bruno Granja
Dans un entretien publié par La Dépêche du Midi, Michael Moore dit s'être laissé convaincre par Bruno Granja, un architecte toulousain, inventeur du projet dont la révélation il y a quelques mois avait fait sensation.
Il s'agit de reconvertir l'ancienne base aérienne de Francazal, avec ses immenses terrains, ses hangars et sa piste, en studios de cinéma. Il y aurait à la clé des investissements et un nombre d'emplois considérables.
"Nous pouvons tabler sur 2.000 à 3.000 personnes qui travailleront quotidiennement sur le site de Francazal", indique à La Dépêche le patron américain.
Les français, au départ, se sont montrés méfiants
La nouvelle avait d'abord été accueillie, au mieux, avec prudence, dans la capitale française de l'aéronautique et de l'aérospatiale. Mais les mandataires français de Raleigh Studios ont été reçus plusieurs fois par les représentants de l'administration.
A la préfecture, on disait il y a quelques jours prendre la question aussi sérieusement qu'une autre, puisque des investissements et des emplois sont en jeu, mais attendre que les promoteurs soumettent un projet élaboré.
Dans La Dépêche, M. Moore explique être intéressé par le lieu lui-même et par la situation de Toulouse, "porte ouverte sur l'Europe du Sud". "Et puis, en dehors de toute logique stratégique, il y a simplement une question de feeling. Lorsque je suis venu visiter Toulouse en septembre dernier, je suis tombé amoureux de cette ville", confie-t-il.
Une implantation au bénéfice du cinéma français
L'implantation ne répondrait pas à une logique de croissance de Raleigh, assure-t-il. "Le premier bénéficiaire de ce projet, s'il se réalise, sera le Septième Art français.
Les studios de Francazal sont davantage conçus pour soutenir votre cinéma -sans doute l'un des meilleurs au monde- que le développement économique et industriel de Raleigh."
L'idée serait de "créer ici les meilleures installations professionnelles" et de les "mettre au service" des réalisateurs français et européens, dit-il.
Il aimerait commencer "le plus tôt possible". Mais "il s'agit d'un projet important, à très forts enjeux, économiques en particulier. C'est la raison pour laquelle il doit être soutenu localement, par les secteurs et public et privé", explique-t-il.
Sans les soutiens de l'administration et des politiques locaux, "nous ne pourrons pas atteindre le but que nous nous sommes fixés".