Jacques Prévosto condamné à 25 ans de réclusion

Le verdict de la cour d'assises de l'Hérault a suivi les réquisitions de l'avocat général.

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Vingt-cinq ans de réclusion criminelle ont été requis vendredi devant la cour d'assises de l'Hérault contre Jacques Prévosto, un policier accusé de l'assassinat en 2009 de son épouse, fait qu'il a d'abord nié contre les évidences avant de le reconnaître jeudi. Verdict, 25 ans de réclusion criminelle, les jurés ont suivi l'avocat général.

"Les aveux ne peuvent absoudre l'horreur de l'acte", a dit l'avocate générale Manon Brignol, déplorant "le refus" du brigadier-chef d'aller au bout de sa démarche et d'expliquer les circonstances du meurtre de sa femme, gardienne de la paix.

"Peut-être la vérité est-elle pire que ce que nous imaginons", a-t-elle redouté.

Même sans les explications, Mme Brignol a décrit le mécanisme ayant conduit Prévosto à préparer "fébrilement" le crime: sa "passion et liaison dangereuse" avec une collègue, la "dette abyssale" du couple (644.000 euros), un chantage éventuel sur les deux enfants et un divorce qui lui aurait "fait tout perdre".

Auparavant, les parties civiles avaient insisté sur la préméditation, dénonçant aussi les années de déni malgré les preuves évidentes. "Il a été comme un petit garçon qui met ses mains devant ses yeux et dit: +je ne te vois pas+", a affirmé Me Gérard Christol.

Malgré les demandes insistantes du président Régis Cayrol ou de Mme Brignol, M. Prévosto, 37 ans, qui a réitéré ses aveux de la veille, n'a donné aucune explication.

"Je suis le seul responsable. Mais je ne peux pas en dire plus", s'est-il contenté de dire en se balançant devant son micro. Incapable de prononcer d'autres mots, celui qui avait gardé pendant quatre jours de procès un regard droit alors qu'il niait, est resté assis, prostré, la tête basse entre les mains.

Le 5 juillet 2009, vers 22h15, Marie-Paule Prévosto, 34 ans, avait été retrouvée carbonisée dans la voiture du couple sur la bande d'arrêt d'urgence de l'A75 en direction de Pézenas, suite à un appel au centre de secours de son mari.

Pendant trois ans, M. Prévosto avait affirmé que sa femme s'était suicidée en s'auto-étranglant après avoir prix des somnifères. Il reconnaissait juste l'incendie, expliquant avoir voulu, à la demande de sa femme, cacher le suicide.

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