Le procès en appel de Françoise Debaisieux s'est ouvert ce matin à Nîmes. Deux ans avec sursis ont été requis
Le procès en appel de l'ex-préfète de Lozère Françoise Debaisieux, condamnée en première instance à six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende pour vols et détournement de biens, s'est ouvert vendredi devant la cour d'appel de Nîmes.
Deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d'amendes ont été requis ce matin par la cour d'appel de Nîmes.
L'audience a débuté par un rappel des faits par la présidente de la cour, en présence
des co-prévenus, Mme Debaisieux et son époux.
Le parquet de Mende avait fait appel du jugement de première instance rendu le 1er décembre à l'encontre de la prévenue, âgée de 58 ans, ainsi que de la relaxe de son mari Hervé Debaisieux, un médecin de 59 ans soupçonné de recel dans cette affaire.
A l'audience le 13 octobre, douze mois de prison avec sursis, 10.O00 euros d'amende
et cinq ans d'interdiction des droits civiques et de famille avaient été requis contre l'ex-préfète, et deux mois avec sursis contre son époux.
Dans son réquisitoire, le procureur Samuel Finielz avait dénoncé notamment un
comportement "pathétique et médiocre" chez Mme Debaisieux.
"C'est quelqu'un de malhonnête. Elle a eu du mal à assumer ses responsabilités. Elle s'est vue quelque part propriétaire de la préfecture", avait-il asséné, devant un butin de quelque 14.000 euros de biens détournés puis restitués et une dizaine d'objets sans grande valeur, dont un manteau, retrouvés chez elle ou chez sa fille.
L'ex-préfète avait plaidé la bonne foi et son ignorance des règles de la préfectorale, carrière qu'elle avait embrassée tardivement après un parcours sans tâche comme médecin puis à la Ddass et la Drass des Ardennes.
Elle avait fait valoir qu'elle croyait que les biens achetés avec l'argent public, et dont elle avait gardé toutes les factures, étaient attachés à la fonction et non à la préfecture, et qu'elle pouvait les emmener à son domicile.
Le délibéré sera rendu le 19 juin