La chronologie des événements

Retour sur l'itinéraire meurtrier du tueur au scooter

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Les faits se sont déroulés sur 21 jours...

11 mars 2012 : un premier militaire est tué à Toulouse

Un parachutiste de 30 ans, Imad Ibn Ziaten, sergent-chef au 1er Régiment du train parachutiste de Francazal, est tué vers 16 h 00 dans un quartier résidentiel de Toulouse.

On apprendra plus tard que Mohamed Merah l'a piégé sur internet, via un site de petites annonces dans lequel la victime vendait sa moto. Il avait indiqué sur son annonce sa profession, c'est pour cette raison que le tueur l'a choisi.

Mohamed Merah se rend en scooter au rendez-vous et tire au moins une balle en pleine tête de sa victime, après lui avoir dit : "Tu tues mes frères, je te tue !"

Il s’enfuit sur son deux-roues sous les yeux de promeneurs.

15 mars : deux parachutistes sont tués à Montauban

Peu après 14 heures, deux parachutistes du 17ème RGP, Mohamed Legouad et Abel Chennouf, âgés de 24 et 26 ans, sont tués en pleine rue, devant un distributeur de billets proche de leur caserne. Un troisième est grièvement blessé. Le tireur, vêtu de noir et casqué, conduit un scooter sombre de très grosse cylindrée.

Rapidement, les deux affaires sont reliées. La même arme, de calibre 11,43, a servi à tirer sur les quatre parachutistes de Toulouse et Montauban. De plus, deux des victimes sont d’origine maghrébine et le quatrième est un Guadeloupéen.

La chasse à l'homme commence.

19 mars : fusillade dans une école juive

Ce matin-là, vers 8 h 00, un homme casqué, à scooter, tire sur un groupe d'enfans qui attend là le car de ramassage scolaire, à proximité immédiate du collège-lycée juif Ozar Hatorah, à Toulouse. Il tue un enseignant de 30 ans, Jonathan Sandler, ses deux enfans de 3 et 6 ans puis il poursuit jusque dans le collège une fillette de 7 ans, la fille du directeur du collège, avant de l'abattre à bout touchant.  

Il utilise un pistolet-mitrailleur, qui s’enraye, puis une arme de calibre 11,43, le même qui a servi pour tuer les parachutistes.

Dans la même journée, le président Nicolas Sarkozy se rend sur place et décrète le plan vigipirate "écarlate", le plus haut niveau, jamais encore déclenché.

Le parquet antiterroriste de Paris est saisi. Les principaux candidats suspendent leur campagne présidentielle. Le monde entier s’indigne.

20 mars : recueillement dans les écoles et poursuite de l’enquête

Une minute de silence est observée dans les écoles à la demande du président Sarkozy. Le parlement s’y associe.

Un avion emporte en Israël pour y être inhumés les corps des victimes de l’école juive de Toulouse, accompagnés d’Alain Juppé.

Deux cents enquêteurs procèdent à des centaines d’auditions.

21 mars : intervention du RAID

Un Français d’origine algérienne de 24 ans se revendiquant d’Al-Qaïda, retranché à Toulouse dans un pavillon de la Côte pavée, est cerné par le Raid, à partir de 3 h 10 du matin. Deux policiers sont blessés. Des négociations s'engagent avec le suspect qui convient d'une reddition dans les heures à venir. Les pourparlers dureront 32 heures.  

Les funérailles du rabbin-enseignant et des trois enfants tués ont lieu à Jérusalem.

Un hommage national est rendu à Montauban en présence de Nicolas Sarkozy, de François Fillon et des principaux candidats à la présidentielle.

Le dialogue est rompu entre le tueur retranché et les négociateurs du Raid à 22h45.

22 mars : l'assaut final

Après une nuit ponctuée de détonations régulières, les hommes du Raid pénètrent dans l'appartement où se retranche le tueur. Mohamed Merah surgit de la salle de bain et tire sur les policiers, à l'aide plusieurs armes. Les échanges de coups de feu, très violents, vont durer cinq minutes. Il saute par la fenêtre et est abattu avant de retomber au sol.

Son corps est autopsié dans l'après-midi.

Sa famille, sa mère et ses frères et soeurs sont toujours en garde-à-vue.

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