Selon elle, la piste chimique est une chaîne pyrotechnique dont les maillons sont "défaillants".
L'audition de Didier Bergues sur le tir 24 avait duré sept heures : Michel Lefèbvre n'envisageait pas de faire moins...
L'expert détonicien cité par la défense a démonté point par point la démonstration de l'expertise judiciaire.
Pour lui, tout, dans la chaîne pyrotechnique de la thèse chimique, est défaillant. Pour le prouver, il a refait tous les essais de Didier Bergues et en tire... des conclusions contraires.
Le DCCNa dans la benne ? En admettant qu'il y en ait eu (ce que la défense conteste), sa réactivité chimique n'aurait pas été suffisante car il était alors "désactivé", selon Michel Lefèbvre. "Le DCCNa résiduel n'a pas la capacité de réagir dans l'environnement du 221 : il n'y a donc pas eu formation d'un détonateur de trichloramine (le trichlorure d'azote, ce gaz explosif formé par la mise en contact du DCCNa et du nitrate d'ammonium).
De même, la formation de ce trichlorure d'azote associée au nitrate n'a pas pu faire office de "booster" et donc amorcer le tas de nitrate du box.
Enfin, l'explosion n'a pas pu se propager au tas principal. Et encore moins, par l'intermédiaire du muret de séparation qui, selon certains experts, aurait pu "voler" dans le tas principal.
Bref, dans l'accusation, rien ne tient, selon Michel Lefèbvre. Il le répètera à l'audience, à partir de lundi, lors d'une confrontation avec Didier Bergues, l'auteur du tir 24. Un face-à-face dont on connaît déjà l'issue : les deux parties sont "irréconciliables"...