L'audition de Thierry Desmarest a été reportée à la semaine prochaine.
AZF : la défense s'estime injuriée
Procès AZF: la défense proteste par son absence contre "l'injure" d'un juge
L'ancien PDG du groupe pétrolier est venu pour rien ou presque...
Thierry Desmarest devait être entendu mardi dans le cadre de la citation directe, cette procédure rapide et simple qui permet de saisir directement un tribunal. Mais son principal conseil, maître Jean Veil, a soulevé un problème de procédure.
Evoquant un "ectoplasme judiciaire", l'avocat du groupe Total a demandé à ses confrères de s'expliquer sur leur rôle dans cette procédure.
Pour lui, rien est clair. Certains avocats vont plaider dans le cadre de la citation directe, alors que leurs appels du jugement ne vise ni la société Total, ni son ancien PDG Thierry Desmarest.
Un peu tard pour avancer cet argument, ont répliqué les avocats concernés.
Saisie de cette difficulté procédurale, la cour d'appel de Toulouse n'a pu rendre sa décision immédiatement, celle-ci nécessitant une lecture très minutieuse des appels en question. Elle a donc reporté l'audience au lundi 27 février, assurant qu'elle rendrait sa décision à ce moment-là.
Le déroulement de ce procès est décidément chaotique, ces derniers jours. Jeudi, l'audience s'est en effet terminée dans le chaos. Une demande de révocation à l'encontre du conseiller de la cour a été déposée lundi auprès du premier président de la cour d'appel de Toulouse. Selon maître Jacques Monferran, Michel Huyette aurait intimé le silence aux avocats de la défense, par un geste familier de la main.
Le président Bernard Brunet a d'ailleurs ouvert l'audience en exprimant sa tristesse devant ces événements. Lesquels ont provoqué l'absence des deux prévenus, Serge Biechlin et Daniel Grasset, et de leurs conseils.