Le président de l'association AZF, Mémoire et Solidarité a fait quelques mises au point à la barre.
Procés AZF : la voix de Jacques Mignard, ex-salari
Le procès en appel de l'explosion de l'usine AZF se poursuit. Ce jeudi, un témoignage important, celui de Jacques Mignard, un des persopnnages central de cette affaire. Cet ancien salarié d'AZF, devenu le président de l'association AZF mémoire et solidarité.
Depuis dix ans, Jacques Mignard, à la tête de la plupart des anciens salariés de l'usine, mène un combat pour la vérité. Qui n'est pas celle des experts judiciaires... Il a notamment donné des précisions sur les salariés sous-traitants.
Personnage emblématique, présent chaque jour d'audience depuis le début de ce procès en appel de la catastrophe d'AZF, Jacques Mignard était animateur sécurité au sein du service du même nom. Il décrit les efforts réalisés dans ce domaine, amenant le site toulousain parmi les meilleurs du groupe.
Mais c'était loin d'être parfait, admet-il. Confronté à ses anciennes déclarations en tant qu'élu syndical CGT siégeant au comité d'entreprise, il reconnaît ne pas être favorable à la sous-traitance. Dans les extraits de procès-verbaux, on l'entend reprocher au directeur Serge Biechlin, la différence de traitement entre salariés "maison" et sous-traitants. Des propos que Jacques Mignard ne renie pas aujourd'hui, même si pour lui, le recours à la sous-traitance n'explique en rien l'accident du 21 septembre 2001, un accident chimique, selon les experts. Une thèse invraisemblable selon Jacques Mignard et l'association "AZF, Mémoire et Solidarité".
Partie civile lui-même par le biais de l'association, il va en cela à l'encontre des victimes qui pointent du doigt sans relâche un manquement à la sécurité, dû à la méconnaissance des risques par les salariés dits extérieurs intervenant sur le site.
Quant à son indépendance vis-à-vis de son ancien patron, Jacques Mignard a une fois encore mis les choses au clair : "Elle est totale, sans mauvais jeu de mot". Il touche sa retraite, "maigre retraite" selon lui, mais n'est plus qu'un ancien salarié en quête de vérité. "Je ne désespère pas de savoir la cause de l'explosion avant la fin de ce procès. Mais je suis un peu inquiet", a-t-il conclu.