Au classement du TOP 14, Montpellier est désormais 5e et Perpignan 11e. L'USAP est mal en point.
Rugby TOP 14 : Montpellier bat Perpignan 22 à 11
Montpellier s'est conforté dans les six premières places du Top 14 en s'imposant (22-11) vendredi face à Perpignan, qui se retrouve en position très précaire après être rentré bredouille de ce derby régional engagé, en ouverture de la 17e journée.
Montpellier s'est conforté dans les six premières places du Top 14 en s'imposant (22-11) vendredi face à Perpignan, qui se retrouve en position très précaire après être rentré bredouille de ce derby régional engagé, en ouverture de la 17e journée.
Le club héraultais (5e) poursuit son embellie et ce quatrième succès d'affilée l'amène à hauteur de Castres (4e, 44 points), qui compte un match en moins après le report de sa rencontre à Agen.
En revanche, Perpignan, reste englué à la 11e place, à trois points de la zone de relégation. Les Catalans n'ont décroché qu'une victoire lors des douze dernières journées et restent sur une série de sept défaites à l'extérieur.
Montpellier, sans son demi d'ouverture international François Trinh-Duc retenu avec le XV de France, a néanmoins énormément souffert pour prendre la mesure d'une formation catalane déterminée mais dépourvue de réalisme.
Les Héraultais avaient d'abord emballé la rencontre avec leur jeu dynamique.
Au cours des vingt premières minutes, ils surprenaient à deux reprises une défense catalane aux limites de l'agressivité et sanctionnée par une exclusion temporaire du troisième ligne Jean-Pierre Perez pour un plaquage à retardement sur Santiago Fernandez (11e).
Deux essais du N.8 Alex Tulou, parti au ras de la mêlée (7e), et de l'arrière argentin Lucas Amorosino, au bout d'une course de quarante mètres (21e), installaient les Montpelliérains en tête.
Mais dans les dix dernières minutes de la première mi-temps, l'Usap, jusque-là débordée, se relançait en répliquant par un essai du centre Rudolf Coetzee (30e) puis une pénalité de l'arrière Jérôme Porical (39e).
Comme le buteur catalan ajoutait une seconde pénalité dès la reprise (43e), Perpignan accentuait la pression sur une équipe de Montpellier acculée en défense.
Les joueurs de Fabien Galthié parvenaient tout de même à se donner de l'air peu avant l'heure de jeu en ajoutant un troisième essai par son troisième ligne géorgien Mamuka Gorgodze.
Déterminés mais brouillons, en supériorité après un carton jaune à Santiago (64e), les Perpignanais ne renonçaient pas mais voyaient deux essais refusés à la vidéo, affichant un cruel manque de lucidité pour contourner l'hermétique défense héraultaise.
Les déclarations :
Julien Tomas (demi de mêlée de Montpellier) :
" Chaque année, ce sont les mêmes matches, âpres, fermés. On n'est pas satisfait, mais on retiendra notre détermination et le coeur à ne pas prendre l'essai. On aurait pu mieux gérer ce match, quand on mène 15-0 avec un carton jaune. Au contraire, on a tombé les ballons après un temps de jeu, on a joué petit bras. On était en place défensivement. Quand on y met un gros coeur, on peut renverser des montagnes, on l'a prouvé sur le dernier quart d'heure. Une défense peut faire gagner un match, mais il nous faut plus d'ambition. Les remplaçants ont été énormes. Ces mêlées ont fait du bien en fin de match. On a fait un gros effort. Le cinq de devant a fait un gros boulot".
Didier Bès (entraîneur de Montpellier) :
"On a beaucoup joué dans notre camp. Heureusement qu'on a marqué très vite des essais simples et propres. On est allé chercher des duels seuls. On n'a pas été appliqués, mais suffisants. En première mi-temps, la mêlée nous a permis de rattraper les nombreuses fautes de main commises parce qu'on s'isolait trop. La mêlée nous enlève une grosse épine du pied quand on est sous nos poteaux, quand on récupère deux pénalités sur deux de leurs introductions dans notre camp. On défend bien et on ne prend pas cet essai. Les joueurs ont fait preuve de caractère sur les dernières minutes.
Les remplaçants ont apporté de la fraîcheur et remis l'équipe sur les rails. Quand Jgenti est rentré, je lui ai parlé de son positionnement, qu'il ne se mette pas à la faute. C'est son secteur de prédilection. Ca a été le coaching au bon moment".
David Marty (capitaine de Perpignan) :
"Il y a beaucoup de frustration après cette défaite. Mais quand on est n'est pas en réussite, on s'expose à ce genre de match et de déception. On a mis Montpellier sous pression, on a tenu le ballon, on a joué dans son camp. C'est un match que l'on mérite de gagner, tout simplement. Et on repart avec zéro point. Cela ressemble à ce que l'on vit en ce moment. On va essayer de faire basculer tout ça dans le bon sens. Cela met du baume au coeur. Depuis le début, on connaît notre valeur, on sait que l'on est capable de réussir ce genre de prestation. On s'accroche et on va s'accrocher jusqu'au bout."
Bernard Goutta (entraîneur de Perpignan) :
"On pouvait espérer mieux que le bonus défensif, mais on ne marque aucun point. Toutefois, on a marqué les esprits par notre force de caractère. C'est de bonne augure pour la suite de la compétition et pour le maintien en Top 14. Avec cette envie, cette abnégation et ce courage, on pourra s'en sortir. Je suis fier du comportement des joueurs. En seconde période, on met Montpellier sous pression, on rentre trois fois dans son en-but, mais on ne marque pas".
Thibault Privat (deuxième ligne de Montpellier) :
"On est arrivé à récupérer des pénalités quand on était sous pression. Cette mêlée récupérée sous les poteaux, c'est un des tournants du match. Il y en a eu plusieurs, mais à ce moment-là, le match peut basculer en leur faveur. On arrive à récupérer le ballon et à se donner de l'air. Quand dans le rugby et les rucks, c'est un peuplus dur, il est toujours bien d'arriver à gagner des ballons sur ces phases statiques, à prendre des pénalités et gagner du terrain. On peut alors reprendre la confiance et remettre la pression sur l'équipe adverse. Ce sont des moments charnières dans un match".