Les plaidoiries devraient débuter mardi 28 février.
La prudence est de rigueur, au regard des dernières péripéties, mais lundi 27 février devraient avoir lieu les derniers débats du procès en appel de la catastrophe d'AZF.
Initialement prévue jeudi dernier, l'audition de Thierry Desmarest, ancien PDG du groupe Total, au sujet de la citation directe, a été reportée à lundi. C'est le cas également de l'audition du dernier témoin de ce procès, ingénieur de la DRIRE, annulée le jeudi 16 février pour cause de rupture de canalisation d'eau dans la salle Jean-Mermoz.
Après cela vient donc le temps des plaidoiries. Celles des parties civiles sans avocats pour commencer, puis des celles des parties civiles représentées.
Des difficultés de planning ayant été soulevées, on ignore encore la date exacte du réquisitoire des avocats généraux, Pierre Bernard et Lionel Chassin.
La parole sera à la défense, à partir du 7 ou du 9 mars, pour une durée de quatre jours environ.
L'audience dédiée aux intérêts civils devrait se dérouler le 15 mars.
Un procès-fleuve
Le procès, démarré le 3 novembre 2011, aura finalement duré plus de quatre mois. Quatre mois durant lesquels il y aura peu, voire pas du tout, de rebondissements. Selon la défense, les prévenus, en l'occurrence Serge Biechlin et Grande Paroisse, auront eu plus souvent l'occasion de s'exprimer qu'en première instance.
Serge Biechlin, ancien directeur de l'usine AZF, a notamment davantage pointé du doigt un éventuel incident préalable à la SNPE. Sans toutefois en apporter aucune preuve.
Durant ce deuxième procès, les questions sont peut-être allées plus directement à l'essentiel, les pistes dites "fantaisistes" étant plus vite balayées, selon l'avis de certains.
Ce qui n'a pas empêché la défense de revenir largement sur la piste criminelle, préférant cette fois-ci mettre l'accent sur une hypothèse de malveillance, plutôt que de terrorisme.
Des incidents de procédure
Ce qui a dominé ces audiences, en revanche, c'est bien toute une série d'incidents. A l'initiative de la défense principalement, qui a tenté d'imposer "une pression permanente" sur la cour, selon certaines parties civiles.
Le dernier incident en date concernait le présumé geste déplacé d'un conseiller de la cour, Michel Huyette, soupçonné d'avoir intimé le silence à des avocats de la défense par un geste familier de la main. La défense avait même déposé, en début de semaine dernière, une demande de récusation à l'encontre de ce magistrat. Demande rejetée par le premier président de la cour d'appel mais qui a créé une tension certaine dans ce procès.
Mardi 21 février, les avocats de la défense ont même pratiqué la politique de la chaise vide, en signe de protestation, et les deux prévenus ont demandé une dispense d'audience, s'appuyant ainsi sur l'article 411 du code pénal de procédure pénal.
Ce même jour, maître Jean Veil, avocat de Thierry Desmarest, a soulevé une "difficulté procédurale". Pour lui, les avocats de parties civiles non concernées par la citation directe de Total dans son procès, ne doivent pas plaider sur ce sujet précis. La cour doit rendre sa décision sur cette question cette semaine.