Le Lot-et-Garonne ne veut pas payer la LGV

Le Lot-et-Garonne refuse de financer les tronçons vers Toulouse et l'Espagne de la LGV Sud Europe.

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Pas d'argent pour la LGV

Le président du département refuse de financer certains tronçons de la LGV.

Le président du conseil général du Lot-et-Garonne a annoncé hier que son département de financera pas certains tronçons de la future ligne à grande vitesse (LGV) qui reliera à terme l'Espagne à Paris.

Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées a aussitôt réagi, parlant de "rupture de contrat" et il envisage pour sa part de renoncer au financement du tronçon Tours-Bordeaux pour lequel Midi-Pyrénées s'était engagé.

L'incertitude s'installe sur l'avenir et le financement de la LGV.

Le Président du Lot-et-Garonne, M.Camani a déclaré lundi : "Devant la nécessité de réduire nos dépenses et conserver nos capacités d'investissement, il n'est pas envisageable que le conseil général du Lot-et-Garonne participe au financement" des tronçons Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse de cette LGV".

L'élu, qui s'exprimait au nom de sa majorité, a souligné qu'"il ne s'agit pas de remettre en cause le bien-fondé de cette infrastructure", mais a insisté sur la nécessité de réduire les dépenses de sa collectivité.

"Il n'est plus possible de réduire nos investissements dans nos routes et dans nos collèges pour participer au financement d'une infrastructure, certes nécessaire, mais qui ne relève pas de nos compétences", a expliqué M. Camani.  

Le département avait participé à hauteur de 34 millions d'euros au financement du tronçon Tours-Bordeaux de la LGV, dont les travaux ont débuté. Le tracé des 410 km des futures voies à grande vitesse reliant Bordeaux à l'Espagne et Bordeaux à Toulouse a été arrêté le 9 janvier et une enquête d'utilité publique devrait être lancée en 2013, avant que les villes et collectivités concernées par les tracés ne s'engagent à leur financement.


Les axes Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse sont le prolongement de la LGV Tours-Bordeaux, dont la mise en service est prévue en 2017, pour mettre Bordeaux à 2h de Paris.

Midi-Pyrénées pourrait se retirer aussi

Suite aux propos du conseil général du Lot-et-Garonne, le président socialiste de Midi-Pyrénées Martin Malvy a ouvertement remis en cause de la participation des collectivités de sa région au  financement de la ligne Tours-Bordeaux.

Estimant que les propos de M. Camani ont l'apparence d'une "rupture de contrat", Martin Malvy se demande "pourquoi les collectivités de Midi-Pyrénées continueraient à payer si des collectivités locales d'Aquitaine engagées sur l'itinéraire se retirent ?".

Les collectivités de Midi-Pyrénées ont en effet accepté de payer pour Tours-Bordeaux en comptant sur le fait que la ligne serait ultérieurement prolongée vers Toulouse. En retour, celles d'Aquitaine (dont le Lot-et-Garonne) participeraient à la construction de Bordeaux-Toulouse. 

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